mardi 22 janvier 2013

N° : 10 PRESENCE MILITAIRE

"un mouton-moto" : ça roule tranquille !



-          Depuis le 10 janvier la guerre est donc engagée contre les mouvements installés au Nord. Je n’ai rien à vous apprendre ; les médias de France et d’Europe vous informent jour et nuit. Des centaines de journalistes ont débarqué dans la capitale Malienne et cherchent à faire des reportages en tout genre ! On cherche à nous interviewer ! Pas facile de parler en tant qu’étranger !  C’est le traitement du sensationnel ; la guerre, ça fait vendre du papier ou des heures d’émission ! ainsi va la vie…. Mais que se passe-t-il réellement sur le terrain ? Une mobilisation énorme : 1 400 militaires Français et on va aller jusqu’à 2 500 ! A cela ajoutons plus de  3 000 miliaires de pays voisins (certains sont déjà en route, d’autres tardent à venir), et les  7 500 militaires Maliens déjà sur place = on avoisine une armée de 15 000 hommes sur le terrain, avec du matériel plus ou moins sophistiqué. En face, combien sont-ils ? Difficile à dire : entre 2 et 5 000 ? Ce qui est certain, c’est qu’ils sont bien armés (par qui ?), et super motivés et entrainés. Cela va entrainer des centaines et des milliers de morts (déjà, on ne les compte plus !). Dans quel état d’esprit, les Maliens vont-ils sortir de cette guerre ?
Car la guerre risque d’être longue et compliquée ! Quelles conséquences sur les mentalités ?

Dans l’immédiat, l’ambiance à Bamako est « normale » ;…sauf qu’à chaque repas, la discussion tourne autour des nouvelles que l’un ou l’autre a pu apprendre, (et qui ont besoin parfois d’être vérifiées, car tout ce qui se raconte n’est pas forcément en lien avec la réalité des faits) … sauf que bon nombre d’enfants nés ces jours-ci, se prénomme « Hollande » !   Le maire de Konna (libérée) propose qu’un quartier de la ville se prénomme « François HOLLANDE » !…sauf que les petits vendeurs de rue ont les bras chargés de petits drapeaux Français et Maliens qu’ils vendent aux automobilistes et cyclistes. Tous sont unanimes pour clamer « Vive La France ! Merci, La France ! ». Tous sont conscients que si les Français n’avaient pas débarqués rapidement, la capitale serait aux mains des mouvements islamistes à l’heure actuelle. Cette accélération  de l’histoire a permis aussi, aux agitateurs politiques en tout genre, d’arrêter leur cinéma ! L’urgence est à l’union nationale, autour de son gouvernement de transition, et de son armée (qui essaye de se ressaisir).
les deux drapeaux sont partout en ville !

On n'oublie pas que la Coupe d'Afrique des nations est commencée; On regarde la  télé dans la rue. Le Logo du Mali (peint sur le mur) affiche "un but, un peuple, une foi" et le Mali a gagné son premier match, par  1 but à 0 !

Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à aller voir la presse Malienne ou africaine sur les sites http://www.malijet.com ou  http://afribone.com  qui disent parfois autre chose que la presse française !!!

-          Depuis 8 jours aussi, le conflit s’est étendu dans l’Algérie voisine avec une énorme prise d’otages qui s’est terminée dans un bain de sang. Chacun a sa vision et son opinion sur le traitement de l’événement… vous le savez par les médias, aussi ! Reste que cela a engagé ce grand pays voisin, plus vite et plus franchement que c’était prévu, sans doute !

Maintenant, il va falloir s’atteler à éviter les généralisations. Déjà les populations arabes, restées à Bamako, se plaignent de subir des exactions de la part d’autres franges de la population ! Il va falloir veiller à éviter les dérapages, et engager des démarches pour plus de dialogue !

A l'heure actuelle, on peut dire qu'on est au début d'une phase de reconquête du Nord: les villes de Djalaby, Konna, Douentza ont été reprises par l'armée malienne (avec l'aide de la France), mais il reste encore bien d'autres villes (dont Tombouctou, Gao, Kidal) et surtout un immense territoire plus grand que la France ! Ca peut durer !







Avec les délégués du MMTC, réunis à Bamako
en conseil national
(en arrière plan, le fleuve Niger)

mercredi 16 janvier 2013

N° 9 : EVENEMENTS INTERNATIONAUX :



EVENEMENT SPORTIF:

livreur de pains à Bamako! Si vous essayez de faire la même chose chez vous, pas sûr que vous ne soyez pas arrêtés par la Police, pour par le contrôle sanitaire ! quant à l'équilibre .... !
-          A nouveau, voici la C.A.N. (entendez la Coupe d’Afrique des nations…. avec le ballon rond.) C’est un événement qui revient tous les 3 ans et qui fait rêver des dizaines de millions de téléspectateurs ! C’est aussi un événement économique pour le pays organisateur (cette fois-ci, l’Afrique du Sud). Quand le Mali a accueilli la CAN (en 2002), cela a été l’occasion de construire des stades, mais surtout des routes, des caniveaux, des lignes électriques etc. Du 19 janvier au 20 février, 16 pays, (dont le Mali) sélectionnés  parmi  les 55  pays que compte l’Afrique, vont donc se disputer le ballon rond. Autant vous dire que les jours où le Mali joue, ce n’est pas la peine de mettre une réunion, tout le monde est devant un poste de télé, chez soi, ou attroupés dans la rue devant un petit écran installé pour tous ! Et à la fin du match, si le Mali a gagné, il vaut mieux éviter de sortir dans les rues, dans l’heure qui suit, car c’est un déferlement de joie incontrôlée avec des débordements incontrôlables ! Je vais donc supporter l’équipe du Mali, comme il se doit !... tout en n’oubliant pas que c’est d’abord le Mali tout entier qu’il faut supporter pour qu’il retrouve son intégralité territoriale, et qu’il construise les conditions pour la Paix véritable et la justice indispensable…. Tout en n’oubliant pas que dans les 2/3 du pays (actuellement occupés par les mouvements islamistes), les jeunes n’ont pas le droit de regarder la télé, ni de jouer au foot !... Mais la situation va peut-être s’améliorer, car… « la guerre est déclarée ! »

EVENEMENT MILITAIRE:
 
-          Oui, La guerre est déclarée !  Le 11 janvier, Vendredi, jour de la grande prière pour les Musulmans ! Tous les grands chefs religieux invitent à une prière  dans toutes les mosquées pour « sauver le Mali » et pour que « ceux qui ont envahi le pays et se réclament de l’Islam, déposent les armes ! »  Dans l’après-midi, Dioncounda TRAORE, président de la République par intérim, annonce que les hostilités sont engagées, que la bataille est difficile, et qu’il a sollicité le soutien de la France… Pendant ce temps-là, François HOLLANDE annonce que les soldats Français sont déjà sur le terrain. A Bamako, la vie continue son cours, même si on a décrété l’état d’urgence ! « Chaque Malien doit se comporter comme  un soldat, pour protéger son pays ». Les événements s’enchainent très vite : bombardements, arrivée des troupes au sol (les Français, puis les Africains venant de 6-7 pays) : au total, sûrement plus de 3000 hommes, et des tonnes de matériel de guerre ! Dans les rues, et les journaux, tout le monde proclame « Bravo la France ! Vive la France ! Merci François HOLLANDE ! ». Je n’ai rien à vous apprendre sur l’intervention Française. Par les médias de l’Europe, vous êtes renseignés (comme nous !). C’est vrai qu’on parle tous les jours du Mali, actuellement, dans l’Hexagone… parce que l’armée française  y a débarquée en force…. Mais… parlera-t-on encore des Maliens,  quand :
o   Des  soi-disant  « sans-papiers » seront arrêtés à Paris, et expulsés « manu militari » vers Bamako ?
o   Le sous-sol Malien (rempli d’or, et sans doute d’autres minerais) va continuer d’être volé à ses habitants ?
o   Le prix du coton (une des principales cultures imposées par l’Europe) va toujours être décidé par les grands financiers de ce monde, et non pas par les producteurs !
o   Etc…(1)


le kiosque à journaux appuyés aux bâtiments de la mission à la cathédrale: .....

.....un bon endroit pour "sentir l'ambiance de la population"

Pour celles et ceux qui n’ont pas le temps de lire, je propose un seul petit livre pour en savoir plus : « L’Afrique humiliée » de Aminata TRAORE, cette Malienne, altermondialiste bien connue dans le monde entier, et qui a même été ministre de la culture, dans les années 1993-94… mais qui n’a pas pu tenir à ce poste, vu la franchise de ses interventions ! (1) Elle joue aussi dans le beau film « Bamako » : une belle parodie de l’économie mondiale !



Pourquoi avoir la vue "si-terne"? ...quand l'avenir est devant nous !
(1)    On y apprend, par ex (page 287) que « l’opérateur mobile « Orange-Mali » (France-Télécom) peut engranger (sur le dos des Maliens) et rapatrier (en France), en UN AN, 52 milliards de francs cfa (= 80 millions d’euros), après avoir payé les impôts, pendant que à tous les niveaux, on se gargarise de mots sur la lutte contre la pauvreté ! »



Et bien sûr,  tout cela ne doit pas nous faire oublier ce qui se passe en Syrie, ou ailleurs !
Il y a du boulot à faire pour bâtir un monde de Paix, comme nous l’avons mis sur toutes nos cartes de vœux ! Bon courage à chacune et chacun !
 
 

mercredi 2 janvier 2013

N° 8 : DEUXIEME RETOUR A BAMAKO :




Me voici de retour à Bamako, après plus de deux semaines à Mopti, pour y vivre les différentes fêtes de Noël et du Jubilé de 25 ans d’ordination presbytérale de Georges (l’évêque) et de Noël (prêtre en service à Bamako). Voici d’abord
-          Quelques échos de ces fêtes :
o   FETE DE NOEL : Pour les deux célébrations, je suis resté à Mopti. La communauté est beaucoup plus petite (500 personnes) qu’à Sévaré (1200 ou plus), mais elle a aussi son charme. L’église, pardon, LA CATHEDRALE, est un bâtiment vraiment tout simple : ça ressemble à un hangar (!) et derrières les vitres chargées de poussières et qui sont toujours ouvertes, c’est le marché… alors on prie dans le bruit, disons plutôt les bruits en tout genre ! C’est « la prière dans la vie ! ». Heureusement, une sono de fortune permet de se faire entendre. Pour la fête, on a installé des guirlandes électriques clignotantes en toutes les couleurs !!! et des ballons de baudruche!
Les amis de Kisito mimant l'évangile de la Nativité

POUR LA MESSE DE LA NUIT, c’est Léopold (vicaire général) qui préside. La chorale a bien répété et s’en donne à « cœur-foi ! », par les chants et par les danses, mais l’explosion de joie, c’est à la préface, quand Léopold entonne un chant en Dogon (avec une partie d’improvisation) alors là, les youyous des femmes couvrent les chants de la chorale et la sono !!! Extraordinaire !  Auparavant, nous avons eu droit (comme dans beaucoup d’églises de part le monde) à une mise en scène de l’évangile par les enfants (les amis de Kisito = ACE) : les enfants ont été des acteurs épatants, comme ils savent le faire… mais ils en ont rajouté dans l’expression théâtrale, au point de faire exploser de rire toute l’assemblée ! On se serait presque cru au « caveau de la république » à Paris !!! Quant à l’homélie, elle fut longue, car Léopold parlait en Français, et Laurent (le président de la communauté) traduisait tout en Bambara, et surprise finale, un Nigérian s’est avancé (à la demande de Léopold) pour dire un petit mot en Anglais… mais le petit mot a duré presque 10 minutes ! (Mopti est une ville qui attire de nombreux travailleurs étrangers, en particulier des Nigérians qui font du commerce).
En veillée : « repas-réveillon » au presbytère avec des amis de Léopold, autour de bières, sucreries (c'est-à-dire : coca, fanta, sprite etc), poulet-frites, et nems !
POUR LA MESSE DU JOUR, c’est moi qui devais présider. Michel, le curé, est arrivé – comme prévu- pour m’accompagner. Et à la dernière minute, arrive Georges, l’évêque ! C’est lui qui a présidé, et j’ai fait l’homélie, traduite en Bambara (mais pas en Anglais !). A l’offertoire, grande procession avec des produits de la terre (bananes, oranges, oignons) et du fleuve, (grosses carpes et le fameux « capitaine » = le thon d’eau douce) apportés par des femmes en dansant. La cathédrale attenante à la mission, est construite à 20 mètres du fleuve ! La particularité aussi à ces deux messes, c’est que la prière universelle est spontanée et que celles et ceux qui s’expriment disent fortement la réalité des personnes déplacées, des personnes marquées par la peur, des personnes en attente d’un changement fort dans le Mali et en particulier au Nord.

Et à midi, Michel m’a emmené dans une famille amie, pour un repas de fête. David, le mari avait invité pour l’occasion ses collègues de travail. Un moment vraiment sympa.
Repas en famille chez David

o   FETE DU JUBILE : Le dimanche 30 décembre, tous les chrétiens de Sévaré et de Mopti, et aussi des délégués des autres paroisses (surtout de Ségué) se retrouvent dès 8h 30, pour une messe d’action de grâces qui va commencer à 9h et va durer… 3 heures ! C’est la fête pour les 25 ans d’ordination de Georges FONGHORO (l’évêque) et de Noël SOMBORO (nommé comme responsable national des finances de la conférence épiscopale, et qui loge à la Cathédrale de Bamako.  Nous sommes donc ensemble, en soutien de l’équipe locale des prêtres !). Une belle fête en plein air, une foule composée de chrétiens et aussi de Musulmans amis des jubilaires, ou des gens qui sont venus voir, attirés par la musique et les chants ! En étant sur place, ils ont pu aussi apprécier les danses de la chorale, et de toute la foule à la fin de la célébration.
      Dans l’assemblée, je n’étais pas le seul blanc (pour une fois !) J’ai repéré trois « visages pâles » d’Italiennes venues pour la fête ! Ce que j’ai remarqué aussi, c’est que nous étions ostensiblement entourés de policiers et de militaires en armes. Impressionnant service de sécurité ! Mais il y avait des raisons…

-          Voici, aussi, ce qu’on trouve sur le site de TV5monde.org/info, depuis le 24 décembre :
« Le Mali compte près de 400 000 Chrétiens qui forment, loin derrière les Musulmans et un peu après les animistes, la troisième communauté du pays (3 à 4 % de sa population). Certains ont préféré fuir les régions du Nord où de multiples exactions se sont produites après leur conquête par les factions islamistes alliées à Al Qaïda pour un sud où la tolérance demeure la règle.
Nommé en mission à Mopti - dernière ville avant la zone occupée par les djihadistes et chef-lieu d'une région d'importantes communautés chrétiennes, le Père français Bernard Robert a été contraint - du fait, surtout de sa nationalité -  de se replier à Bamako. Il nous livre son témoignage.
"Le dialogue est la seule porte pour construire un Mali qui tienne debout"
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-          Le Père Bernard Robert, célébrant la messe à Bamako (photo Pascal Priestley).
-          Comment les Chrétiens de la région de Mopti, d'où vous arrivez, vivent-ils la pression islamiste toute proche ?
Il y a une pression, c'est vrai, mais il vivent relativement en paix. La ligne de démarcation passe à 30 ou 50 kilomètres au nord de Mopti. Tant qu'elle n'est pas arrivée à Mopti ou au sud de Mopti...Les grosses communautés chrétiennes sont en pays Dogon du côté de Bandiagara, Barapirelli, Pel, Ségué. Elles se sentent en sécurité et vivent tranquilles.
A Mopti ou Sevaré on est un peu plus dans l'inquiétude mais tout de même pas très anxieux.

La plus grande partie du Mali se trouve désormais sous le pouvoir de groupes armés dits « islamistes » et sous leur loi. Cela n'inquiète t-il pas les Chrétiens, même ceux vivant dans la partie sud du pays ?

Il y a deux tendances. Il y a ceux qui disent « on ne va pas nous reconnaître, nous les Chrétiens. On risque de nous mettre dehors, on se crispe ». Il y a une autre tendance qui est plus généralisée et plus « malienne », et c'est la mienne en venant ici, qui est de dire « les Musulmans sont nos frères. On partage depuis très longtemps, on discute entre nous, on vit ensemble. On va continuer à vivre ensemble. Ne nous laissons pas crisper par cette situation militaire ».

Les Chrétiens jouent-ils un rôle dans les actuelles tentatives de négociation entre diverses parties ?

Oui, ils pèsent de tout leur poids pour que le dialogue prévale sur toute action militaire. Même si elle est nécessaire, une action militaire ne crée pas de dialogue. Un jour ou l'autre il faut déposer les armes, se mettre autour de la table et parler.
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-          Messe à Bamako, le 2 décembre 2012 (photo Pascal Priestley)
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-          Pesant un peu moins de 3% de la population, représentent-ils un interlocuteur considéré ?
On entend souvent dire ici « les Chrétiens représentent 2 % ou 3 % en nombre mais 50 % en impact social ». Cela signifie que leur engagement dans le pays en matière de santé, d'éducation et dans bien d'autres domaines en font une part égale aux Musulmans. Ce n'est pas pour se mesurer ou dire « je suis aussi fort que toi » mais pour dire que nous avons notre place ici. Et la place des Chrétiens, même très minoritaire est une place importante. Elle pèse dans le dialogue. Et quand les évêques et les Chrétiens appellent au dialogue, ils sont entendus.

Par tous ?

Nous avons eu un peu peur au moment de la mise en place d'un ministère du culte [institué en août dernier et considéré par beaucoup comme une concession à l'islamisme, NDLR] et on rencontre, c'est vrai, des Chrétiens qui doutent du dialogue avec nos frères Musulmans. C'est vrai qu'il y a des intégristes chez les Musulmans comme chez les Chrétiens et dans toute religion. Mais il faut entendre l'ensemble des Musulmans qui, eux, sont pour le dialogue et aujourd'hui, le dialogue s'engage. Il est la seule porte pour construire un Mali qui tienne debout, qui n'explose pas.
Le Mali traverse une crise très forte depuis près d'un an, presque une descente aux enfers mais c'est dans les grandes épreuves qu'on retrouve les grands hommes. Je crois que c'est dans cette grande épreuve qu'on va sans doute trouver, j'espère, les hommes et les femmes qui vont donner un Mali nouveau. C'est vrai qu'il faut imaginer la vie citoyenne, politique, communautaire autrement que cela a été fait depuis cinq ou dix ans. Je crois que c'est possible.

Mon séjour à Mopti a été l’occasion aussi de participer (en partie)  au Conseil de Pastorale Diocésain : organe rassemblant des délégués de paroisses et de mouvements, avec quelques prêtres et religieuses, autour de l’évêque. Au total, 30-40 personnes pour deux petites journées de partage et de débats. Ces derniers portant surtout sur les moyens à chercher ou développer pour l’autofinancement du fonctionnement ordinaire de l’Eglise, dans ce diocèse qui n’a pas encore 50 ans, et qui a de lourdes charges (avec 17 grands séminaristes, par exemple), et un territoire plus grand que…. La France ! (mais dont les 4/5ème ne sont pas accessibles actuellement !)

CADEAU DE NOEL POUR LE MALI : quelques jours avant Noël, le conseil de sécurité de l’ONU vote à l’unanimité, une résolution permettant le déploiement d’une force multinationale ouest-africaine (avec l’appui aérien de pays comme  la France ou les USA). C’est un bonus pour l’Espérance des Maliens. Reste à en attendre la réalisation concrète. Les vœux du chef de l’état par intérim, à la nation, le 31 décembre, ont été encourageants dans ce sens, laissant espérer une issue « assez proche » …. Attendons !

DE RETOUR A BAMAKO le 31 décembre à midi, j’ai pu vivre « un réveillon particulier » chez des amis, Berthe et Patrice qui accueille dans leur concession (annexe de la maison) des aide-ménagères qui viennent tous les soirs pour apprendre à lire et écrire (projet Soli-Mali). Ce soir-là, on a rangé les cahiers et les bics, et on a fait la fête : chansons, danses, et un petit coup de guitare !
le repas est réparti dans "les tasses" 
Et le lendemain, à midi, même chose avec le projet de la Caritas « enfants de tous », où j’ai retrouvé aussi bon nombre d’amis parmi les animateurs. J’ai retrouvé l’animateur avec qui j’avais fait la tournée de nuit, et aussi le jeune enfant de 9-10 ans qu’on avait recueilli, qui m’a bien reconnu (moi : non !) et est venu me saluer avec un grand sourire !
C'était l'occasion aussi de remettre les diplômes aux jeunes en fin de formation.... et de prendre des photos souvenir !

ME VOILA DONC A BAMAKO, JUSQU’EN MAI, sans doute !  ….Affaire à suivre !