dimanche 20 octobre 2013

N° 20 CATASTROPHES ENTRE L’HINERNAGE.... ET L’HIVER !





3ème ou 4ème vie pour ces carcasses de voitures qui forment un enclos de jardin

Quincaillerie ambulante

sans commentaire !


Fin Octobre, comme tous les ans, c’est la fin de « l’hivernage », c’est à dire de « la saison des pluies ». Chacun regarde les chants de mil, maïs… avec joie ou anxiété.. car les pluies ont été inégalement abondantes. Dans beaucoup de régions, il faudrait encore une ou 2 bonnes pluies….qui ne viennent pas ! Ce n’est pas encore la catastrophe, mais c’est inquiètant pour certains. … Et on s’en va vers l’hiver (novembre à février) où il « fait froid »… parfois 15 degrés le matin (alors là, ça craint !)… et 25- 30 à midi…et pas de pluie : c’st le temps où il fait bon visiter le Mali ! Les touristes vont-ils revenir en masse ? Espérons-le, car pour « l’industrie du tourisme », c’est la cata depuis 2-3 ans !

A la fin de l'hivernage les fleuves Niger et Bani sont au plus haut
Mais les catastrophes sont aussi ailleurs. Elles sont en méditerrannée avec toutes ces noyades auxportes de l’Europe tant espérée. Deux articles ci-dessous, vous donneront l’impact produit ici en Afrique, et la position et l’appel du président des Maliens.
Tous ces sacs vont partir en pirogue  (comptez combien il y en a!)

CATASTROPHE SUR LE NIGER
Nous avons vécu aussi une catastrophe dasn la nuit du 11 au 12 octobre. Une pirogue surchargée (comme beaucoup) a quitté Mopti. On l’a même regardée partir juste en dessous de nos fenêtres, (on l’a même prise en photo –ci-dessous),
la dite "pirogue à étages"
car on a cru qu’elle partait à 14 h … elle avait décollé du rivage….et à 15 h … elle changeait encore personnes et bagages !!! Beaucoup étaient des « réfugiés du Nord » comme on dit ici, et qui avaient le choix de renter chez eux, à Tombouctou, Gao ou environs pour y fêter la Tabasky et reprendre leurs activités. Entre 400 et 500 personnes avec 50-60 tonnes de bagages (riz, fûts d’essence, mobilier etc…). En partant vers 15h, elle s’est arrêtée encore 2- fois pour charger des personnes, puis elle est passée aux postes de contrôle…. « y a pas d’problèm’ »… et  à 50 kms de Mopti, elle a coulé dans la nuit. Plus de 70 morts ou disparus ! Des voix s’élèvent  pour des contrôles plus stricts… c’est sûrement important.

APRES LA CATASTROPHE DE LAMPEDUSA (du 3 octobre)
Après le naufrage du navire, au large des côtes de l’île italienne de Lampedusa, dans la nuit de mercredi à jeudi et qui a sans doute coûté la vie à 300 migrants, pour la plupart Erythréens et Somaliens. Le navire, parti de Libye, transportait 450 à 500 migrants. Seuls 151 ont été sauvés. C’est l’une des catastrophes les plus meurtrières qu’ait connue l’île, habituée à ce genre de tragédie. Un drame qui provoque une grande émotion en Afrique. « On n'a plus de place ni pour les vivants ni pour les morts ». Ces mots désespérés sont ceux de la Maire de Lampedusa, Giusi Nicolini. C'est l'une des catastrophes les plus meurtrières qu'ait connue l'île habituée à ce genre de tragédie. L'Italie observe ce vendredi un deuil national.
Au Mali, comme dans toute l'Afrique, ce nouveau drame choque, notamment tous ceux qui tentent de convaincre les candidats au départ de ne pas quitter le continent, de ne pas prendre des risques inconsidérés. Joint par RFI, Mamadou Diakité est à Bamako et il travaille pour différentes ONG sur ces questions migratoires. Il dénonce l'indifférence autant de l'Europe que des dirigeants africains.
« Nous sommes choqués. Encore des centaines de morts. C’est vraiment terrible. C’est la tristesse et puis surtout, l’indifférence totale de part et d’autre. Je ne crois pas que l’Europe ouvrira ses frontières. Indifférence également de la part des dirigeants africains qui continuent de ne pas s’occuper de ce problème. Des jeunes Africains continuent de mourir. Parce qu’ils n’ont rien à faire ; pas de travail ; pas de perspectives, la seule solution qui se présente à eux, c’est de partir », a déclaré à RFI, Mamadou Diakité.

Le drame de ce naufrage de migrants clandestins au large de Lampedusa - bien que d'une grande ampleur - est loin d'être un cas isolé. De nombreux bateaux ne terminent pas leur traversée entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Ce phénomène touche aussi des embarcations tunisiennes. Depuis la révolution, les départs illégaux se sont multipliés. 30 000 Tunisiens ont pris clandestinement la direction de Lampedusa, située à 140 km. Le jour du naufrage meurtrier, jeudi, deux autres embarcations de fortune sont parties de Zarzi, en Tunisie, et arrivées – elles – à bon port, assure le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Selon le directeur du FTDES, Alaa Talbi, joint par RFI, « Ni la mort ni le nombre de naufrages ne peuvent empêcher les jeunes d’essayer d’atteindre leur rêve, en Europe. Ils n’ont aucun espoir en un changement réel dans leur pays », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Il ne faut pas voir cette problématique uniquement d’un point de vue sécuritaire. Pour moi, les autres alternatives sont d’ordre économique et social », a-t-il conclu. Selon le FTDES, les chômeurs ne représentent que 22% de ces migrants. La plupart sont soit étudiants soit diplômés.
Au Sénégal, la correspondante de RFI s’est rendue à Thiaroye-sur-Mer, un village de pêcheurs, aux portes de Dakar. A Thiaroye, près de la moitié de la population a tenté le voyage vers l’Europe. Si certains ont pu passer, d’autres sont morts. RFI a recueilli le témoignage d’Abdoulaye, un instituteur. « Il faut toujours essayer de fixer les jeunes chez eux parce que tant qu’ils n’ont pas d’avenir - ici, chez eux - ils vont toujours essayer de repartir, même s’ils risquent de mourir en mer. »

Des moutons prêts à être embarqués, d'autres sont soigneusement lavés avant la fête de la Tabasky. Ce jour là, quand le mouton est immolé, on fait trois parts: 1 pour la famille, 1 pour les amis et les voisins, 1 pour les pauvres et les nécessiteux.

INTERVENTION DE I.B.K.  président de la République du Mali

« Si les événements récents au large de Lampedusa sont d’une horreur particulière et inadmissible, c’est, chaque année, un millier de jeunes africains, dans la force de l’âge, qui terminent leur rêve d’Eldorado dans la Méditerranée, dans la Mer Rouge ou dans le Sahara.  En un mot, dans ces espaces qui étaient, hier, des carrefours où des cultures et des races se sont métissées, mais où, aujourd’hui hélas, se sont dressés des murs à la place des ponts qu’empruntèrent jadis Avicenne pour travailler le matin en Espagne et dormir le soir en Egypte.
Peu importe la nationalité de ces jeunes : les corps filmés le long des quais de Lampedusa sont ceux de l’homme, de tout homme, de tout l’Homme. C’est pourquoi la tragédie a provoqué chez toutes les bonnes consciences la même indignation, à l’image des mots et des gestes du Souverain Pontife, le Pape François, qui instruit courageusement le procès de l’égoïsme sur une planète qui n’a jamais été aussi riche.

Le temps est venu de la réflexion et de l’action profonde, pour résoudre définitivement l’équation de l’émigration, en passe de devenir une des plus grandes crises de notre civilisation. A la tête de nos Etats, Nous dirigeants africains, sommes particulièrement interpellés, et le seul choix qui nous reste est d’accélérer l’histoire de l’Afrique, ce continent ayant toutes les potentialités pour mettre fin à l’assistanat.

Elle peut redevenir la terre de rayonnement et d’opportunités qu’elle a été, à condition que toutes ses ressources soient utilisées à bon escient, toutes ses chances immédiatement exploitées, la corruption vaincue et sa vibrante jeunesse mise au travail. Toutefois l’Afrique, seule, ne peut s’en sortir. Elle a besoin de solidarité. Pas de solidarité apparente, concédée par acquit de conscience. Mais de solidarité substantielle, voire impérative à la dimension des défis que l’Afrique doit surmonter pour ne plus être le problème des autres, mais leur solution.




Une telle solidarité ne sera pas un don. Elle sera plutôt un placement, une assurance, l’Afrique étant la puissance démographique des années à venir. Il n’y aura aucun havre de paix, aucune niche d’opulence préservée tant qu’elle restera dans la spirale de la pauvreté et de la précarité, et tant que les termes de l’échange ne seront pas impérativement revus et corrigés.

Dans cette optique, je voudrais en appeler à un Sommet international sur l’émigration, pour un dialogue inclusif entre les pays de départ et les pays d’accueil, et pour que les responsabilités désormais assumées permettent de conjurer de nouvelles tragédies liées à l’émigration.  Le Mali en serait avec toutes les bonnes volontés du monde, y compris et en tête le Souverain pontife, l’Union Africaine, les pays de la Méditerranée et l’Europe. »


Bamako, le 11 octobre 2013      Ibrahim Boubacar KEITA     Président de la république  Source: Malijet

 

mardi 1 octobre 2013

N° 19 : DE FETES EN FETES…. DE JOURS EN JOURS !



le fleuve Niger charrie des paquets d'herbe: signe de gros orages en amont
au premier plan, le Bani, au second plan, le Niger! entre les deux: des cases de pêcheurs. (photo prise depuis la salle à manger)



Bonjour à chacune et chacun, depuis Mopti que j’ai rejoint depuis trois semaines. Tout d’abord , une première info pour vous dire que nous sommes maintenant branchés avec internet et que cela nous donne aussi la possibilité d’avoir  UN NOUVEAU NUMERO en POSTE FIXE, que je vous donne ici
 00 223  44 39 37 32


"ça n'empêche pas d'être au courant !"
Les nouveautés depuis la dernière page du blog ?
1-      C’est beaucoup de temps passé  pour faire du rangement, du nettoyage, des installations dans la maison. Des journées entières à travailler avec les uns et les autres (le cuisinier, le gardien, les personnes de l’entretien, et aussi des professionnels appelés en soutien), et en transpirant à grosses gouttes ! Mais le résultat est probant . Du temps aussi pour faire un peu de tourisme au pays Dogon (à 2h de voiture de Mopti)
carte du pays Dogon

 visite au pays Dogon


2-      C’est ensuite , du temps à prendre contact avec des jeunes et des adultes, pour commencer à « penser au travail », lorsque les activités commenceront . Ce qui devrait se faire cette semaine avec la rentrée scolaire prévue ce 1 octobre.


Judith et sa vieille tante, Christine (devenue aveugle) à Sévaré, en compagnie de Angéline

       

3-      C’est surtout du temps passé à écouter la vie de la nation Malienne, et à marcher à son rythme. Il y a surtout eu deux grands moments de fête :
a.     LE JEUDI 19 SEPTEMBRE : Branle-bas de combat à l’aéroport de Bamako ! Les avions présidentiels se bousculent. Plus de 20 chefs d’état et de gouvernement arrivent pour fêter la « libération du Mali », et le résultat des élections présidentielles. Un événement extraordinaire ! Les plus remarqués sont François HOLLANDE, et aussi le Roi Mohammed VI (du Maroc), alors que son pays était plutôt « en froid » avec le Mali depuis 15 ans ! Ce jour-là, fut décrété « jour férié et chômé ». Ce jour-là aussi, il n’y a pas eu de coupure de courant (du moins à Mopti) pour que les Maliens puissent suivre les festivités à la télé : une manière de faire de la formation civique et citoyenne, et aussi de tenter de(re)construire une identité nationale. Mais tous ces « amis du Mali » ne sont pas venus pour rien : ils ont leurs raisons ! Précisions avec l’article ci-dessous. 

"livraison d'un lit à Sévaré"


Présence d’une vingtaine de chefs d’Etat à la cérémonie festive ayant consacré, ce 19 septembre, l’avènement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la tête de son pays. Cette affluence s’explique également par des considérations prosaïques. Les uns ont fait le déplacement pour faire la fête, d’autres pour se faire «pardonner». D’autres, encore, pour se faire aimer. Pour peu, on se serait vraiment cru à une conférence internationale.

À l’occasion de la cérémonie populaire et festive ayant marqué, ce 19 septembre, le début de son quinquennat, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a fait fort. Une cinquantaine de délégations officielles, dont une belle brochette de chefs d’Etat, tous africains, à l’exclusion du président français, François Hollande, qui devait renouveler l’invitation faite à ses pairs de venir assister au sommet sur «la sécurité et la paix» qu’il envisage d’organiser en décembre prochain à Paris.

Une grand-messe pour tenter d’exorciser les vieux démons

Une vingtaine de chefs d’Etat, c’est mieux, beaucoup mieux, que l’effectif de participation à certaines conférences au sommet de l’Union africaine. Vaste pays sahélien aussi grand que le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Bénin et le Togo réunis, le Mali, qui émerge de la plus grave crise de son histoire récente, avait besoin, il est vrai, d’une grand-messe pour tenter d’exorciser ses propres démons et sacraliser son retour à une forme de normalité. Les présidents François Hollande (G) et Ibrahim Boubacar Keïta main dans la main à l’aéroport international de Bamako, le 19 septembre 2013.

François Hollande à Bamako : «Aujourd’hui le Mali a pris son destin en main»

Passons sur le Tchadien Idriss Déby Itno, considéré, au même titre que Hollande, comme un «héros» au Mali pour avoir, avec son homologue français, porté l’estocade aux jihadistes dans les provinces septentrionales. Il était, bien évidemment, en terrain conquis à Bamako. Le Congolais Denis Sassou Nguesso a, pour ce qui le concerne, mis fin à de longues vacances andalouses (un mois dans une station balnéaire du côté de Marbella) pour aller soutenir son «jeune frère» et protégé IBK. Le Guinéen Alpha Condé a fait un break de vingt-quatre heures dans son agenda pour être de la partie, en dépit de la tension politique interne due à la proximité des élections législatives, prévues, sauf report de dernière minute, au 24 septembre.

Mali: un grand jour pour le président Ibrahim Boubacar Keïta

Le Gabonais Ali-Bongo Ondimba, l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le Nigérian Goodluck Jonathan, autres puissants soutiens du candidat IBK lors du scrutin présidentiel de juillet-août, ont également fait le déplacement. Tout comme d’ailleurs Jacob Zuma, dont le pays, l’Afrique du Sud, pèse désormais de tout son poids dans les choix politique, diplomatique et économique du continent. Pretoria lorgne aussi, on le sait, le marché ouest-africain, où nombre d’entreprises sud-africaines ont fait, ces dernières années, des percées spectaculaires dans les mines, la téléphonie cellulaire, la sécurité, le transport aérien et le commerce de gros.

Réticences à Bamako sur le déploiement de soldats mauritaniens

Le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le pays entretient quelque 2 250 kilomètres de frontières et des relations plutôt capricieuses avec le Mali, était également des agapes. Le déploiement annoncé par Nouakchott de quelque 1 800 soldats mauritaniens sous bannière onusienne le long de sa frontière commune avec le Mali fait encore l’objet de tractations serrées avec Bamako. Également présents à la nouba bamakoise, le Burkinabè Blaise Compaoré et le Sénégalais Macky Sall, étaient pourtant suspectés par certains, il y a peu, d’avoir activement soutenu Soumaïla Cissé, l’adversaire malheureux d’IBK au second tour de la présidentielle, le 11 août. Les impératifs de sécurité collective, la proximité géographique et, surtout, la raison d’Etat, ont, semble-t-il, eu raison du dépit et des états d’âme, maintenant que les calicots électoraux sont remisés au placard et un président régulièrement élu à la tête du Mali.

Le président tunisien plaide pour une Afrique de Tunis au Cap

En faisant le déplacement de Bamako, le Tunisien Moncef Marzouki confirme son intérêt personnel (et militant) pour une Afrique appréhendée dans son ensemble, de Tunis au Cap, et de Dakar à Djibouti, et non plus, comme son prédécesseur immédiat, Zine el-Abidine Ben Ali, sous le seul prisme maghrébin. Forte de cette nouvelle doctrine, la Tunisie marque progressivement son retour dans le jeu continental. En revanche, la présence active et fortement médiatisée du roi Mohammed VI, est, de l’avis de nombreux observateurs, à inscrire plus nettement au registre de la vieille rivalité qui oppose depuis plusieurs décennies dans les pays subsahariens le royaume chérifien à l’Algérie.

Mohammed VI fait une percée notable dans un pays du «pré carré» algérien

En soi, le déplacement de Mohammed VI au Mali est inédit, tout comme est rare sa présence à une cérémonie d’inauguration, une mission qui échoit généralement, par délégation, au Premier ministre ou au ministre des Affaires étrangères. Depuis son accession au trône, en 1999, une visite officielle du roi du Maroc au Mali a souvent été annoncée, puis sans cesse reportée, sans plus d’explications. Le déplacement actuel intervient dans le sillage d’une assistance massive de Rabat au Mali, suite aux inondations qui ont fait récemment des dizaines de victimes et des milliers de sans-abris à Bamako et à l’intérieur. Rotations aériennes, mission médicale assistée, hôpital militaire de campagne, distributions gratuites de vivres et de médicaments : le roi n’a pas lésiné sur les moyens, histoire de se faire aimer d’une élite politique malienne soucieuse, depuis plusieurs décennies, de ne pas déplaire à l’Algérie, qui partage, il est vrai, quelque 1 400 kilomètres de frontière avec le Mali. En dépit de la présence active de capitaux marocains au Mali, des vols en permanence surbookés des avions de Royal Air Maroc reliant Bamako à Casablanca, et de la nette propension de la classe moyenne malienne à aller se soigner dans les hôpitaux rabais ou casablancais, le Mali faisait figure, jusque-là, de «chasse gardée» de l’Algérie, et pas uniquement à cause de la géographie et des impératifs sécuritaires dans une bande sahélienne transformée en sanctuaire par des trafiquants et des groupes armés. Le Mali est ainsi, aujourd’hui encore, l’un des rares Etats francophones d’Afrique à reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD), une décision intervenue le 4 juillet 1980 sous la présidence du général Moussa Traoré (1968-1991) et que ni Alpha Oumar Konaré (1992-2002) ni Amadou Toumani Touré (2002-2012), qui ont hérité de la direction de l’Etat, n’ont osé dénoncer. Sans doute, de peur de susciter l’ire et les représailles d’Alger. En se rendant à Bamako, où il a pris un bain de foule, le 18 septembre, Mohammed VI réussit donc un joli coup diplomatique et une percée notable dans le «pré carré» d’Alger. Signe annonciateur de cette embellie : quelques jours avant de prendre son vol pour le Mali, le souverain a appris, sans doute avec délectation, la nomination de l’un de ses thuriféraires, Toumani Djimé Diallo, au poste – stratégique – de secrétaire général de la présidence, à Bamako. Début septembre encore, cet ingénieur agronome de 65 ans, chantre du retour du royaume chérifien dans le jeu diplomatique continental, était ambassadeur du Mali au… Maroc.
Francis Kpatindé (RFI)                                                               Source: Le Reporter
 le 28 septembre à San, avec Christiane et Patrice (les mariés) et les marraines du mariage, en habits de fête
sur ses mains, Christiane (nièce de Judith) a fait écrire son nom de femme mariée

b.    LE DIMANCHE 22 SEPTEMBRE : journée de l’indépendance (la 53ème). Ce jour fut vécu dans la sérénité, (contrairement au 22 septembre 2012, qui a été à peine fêté !). avec « un discours à la nation », par le président IBK ; Une prise de parole qui se veut forte pour engager le Mali et les Maliens dans une nouvelle conception de la vie en société. Il tient à « une tolérance zéro » pour ce qui est  de la corruption et de toutes les attitudes du même genre. (Voir pour cela le deuxième texte ci-dessous). Souhaitons-lui toutes les chances de réussite… tout en sachant que le combat sera long ! Pour cela, il faut sans doute se mettre au travail ! Et comme ce 22 seeptembre tombe un dimanche, eh bien… le lendemain lundi 23, c’est « jour férié et chômé » !
"vous voyez un problème quelque part ?"

DISCOURS A LA NATION

Durant la campagne électorale, le candidat Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a prévenu que s’il bénéficie de la confiance des électeurs, ce sera la “tolérance zéro” contre les maux qui freinent le développement de notre pays. L’occasion de la célébration du 22 septembre, la fête anniversaire de l’indépendance de notre pays, a permis au président élu et investi, M. Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK, de rappeler à l’opinion nationale et internationale que ses promesses de campagne n’étaient pas des propos vains.

En effet, à travers son adresse à la Nation le samedi 21 septembre, soit la veille de la fête nationale, célébrée le dimanche 22 septembre, le président Ibrahim Boubacar Kéïta a tapé du poing sur la table. Et promet de sévir contre “la délinquance financière”, la “corruption’, le “gaspillage de ressources et à la délinquance financière”, les décisions de justice achetées, etc… Il promet, au besoin, de “sortir la main de fer du gant de velours”.

UNE MISSION HISTORIQUE
Notre pays a célébré, dimanche dernier 22 septembre, le 53e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. A cette occasion, le président IBK a livré un message dans lequel il a estimé qu’il s’agira pour lui, au cours de son mandat, de mener “une mission historique” consistant “à hisser le Mali à hauteur de ses ambitions contrariées d’abord, et de le faire entrer ensuite dans le cercle vertueux de la prospérité et de la stabilité”. Le président a qualifié cette “mission historique” de “combat difficile, qui sera de longue haleine ” et qu’il entend mener “de manière méthodique (..), tangible, mesurable. Nous le ferons sans concession au gaspillage de ressources et à la délinquance financière”.

En posant le cadre de sa “mission historique”, le président a fixé les interdictions. Pour le respect de ces interdictions, ibrahim Boubacar Kéïta promet des “réformes systémiques”. Mais il prévient que “s’il faut sortir la main de fer du gant de velours pour le salut, le respect et l’intérêt du peuple malien, je le sortirai sans hésiter”.

Dans son bréviaire des interdictions, le président IBK promet et exige le changement dans les comportements et les mentalités. Il a annoncé l’interdiction des véhicules de l’État servant à transporter des intrants dans des vergers personnels. Il a affirmé que:

- primo, “le service public doit être efficient. Les fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires devront impérativement modifier leur comportement”.
- secundo, “les effectifs pléthoriques et désoeuvrés en train de siroter le thé dans un bureau transformé en marché, c’est fini ! Chaque responsable, au niveau où il se trouvera, sera comptable de l’efficience de ses subordonnés”.
- tertio, “les véhicules de l’État servant à transporter des intrants dans des vergers personnels, terminé ! Ils ne devront plus servir que les seuls besoins de leur objet”.
- quatrièmement, IBK promet de “mettre un coup d’arrêt à la magouille foncière et à la spoliation des pauvres ou des vrais titulaires. Tout sera fait pour doter le pays d’un système cadastral fiable et ce, dans des délais raisonnables”.
- cinquièmement, IBK affirme qu’ “il en sera fini des procès monnayés dans les bureaux de juges oublieux de l’éthique. Nous stopperons le délitement de l’appareil judiciaire, seul contre-pouvoir sûr dans les démocraties représentatives (..)”.
- sixièmement, et enfin, IBk avertit que “l’argent de l’État restera dans les caisses de l’État, ou sera investi à bon escient au service de l’intérêt général”.

Ces interdictions et ces commandements que le président a annoncés dans son message à la Nation à l’occasion du 22 Septembre suffiront-ils à juguler les maux qu’ils fustigent tout de suite et maintenant? Ce n’est pas sûr. Le président IBK est conscient de cette réalité. C’est pourquoi il dit “savoir que la guerre contre la corruption ne sera pas gagnée tout de suite”. Mais, IBK souligne que “si nous ne la gagnions pas ( la guerre contre la corruption), nous aurons manqué de prendre en compte une des leçons majeures des crises de régime, d’État et de société que nous venons de traverser”.

Un constat qui vaut pour tous les autres fléaux qui flétrissent notre société: “la délinquance financière”, le “gaspillage de ressources et à la délinquance financière”, les décisions de justice achetées, etc…
Les jours à venir nous édifierons sur les mesures concrètes que le président de la République va prendre pour mettre en exécution sa volonté de réaliser la tolérance zéro.

El Hadj Sinaly DIARRA                                                                                                     Source: Soir de Bamako


POUR TERMINER, je peux signaler aussi que les touristes commencent à faire leur ré-apparition. C’est bon signe, et pour la sécurité, et pour l’économie du pays, surtout de cette région du pays Dogon… même si dans l’extrême nord du pays (Kidal,… à environ 1 500 kms de Mopti ! ou à Tombouctou….) tout n’est pas gagné au niveau de la paix et du dialogue. (comme vous l’avez entend sur les ondes)

Merci de vous intéresser au Mali et aux Maliens !
Au plaisir d’avoir de vos nouvelles
Pour plus d’informations n’hésitez pas à aller sur les sites « malijet.com » , « mali-news » ou « afribonnemali.com »