vendredi 20 mars 2015

N° 35 : SIGNATURES



Bonjour à chacune et chacun de puis Mopti où tout va bien.
La chaleur a recommencé à remplir nos journées (et nos nuits !). Les ventilateurs accélèrent, et le rythme des journées ralentit ! Ainsi va la vie !

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LE CHANTIER DES TRAVAUX DE LA CATHEDRALE EST (enfin !) TERMINE. Un an d’occupations et de préoccupations, en travaillant avec des professionnels, et des bénévoles, ces derniers totalisant 1 330 heures ! Pas une mince affaire, quand même !  Et avec un budget de 12 500 000 cfa (équivalent 19 000 euros) nous avons fait quelques petites merveilles…. Et sans accident, ….car les mesures de sécurité sont « un peu particulières » !

façade renouvelée (et classée  au patrimoine national) et nouvelles portes d'entrée



Intérieur de l'église de Mopti (280 places en plus!)


Cette page ayant comme titre « SIGNATURES », il faut que je vous explique !

11- Tout d’abord, il s’agit de l’actualité « brûlante » du Mali, à propos de la signature de l’accord de Paix, entre le gouvernement Malien et les « mouvements Touaregs du Nord »… Après des mois et des mois de négociations à Alger, on est arrivé à un accord…. MAIS, tous les mouvements n’ont pas paraphé cet accord, avant la signature finale et officielle qui doit avoir lieu fin mars à Bamako. Certains mouvements (les plus radicaux) ont voulu « prendre du temps pour consulter leurs bases »…. Et on en est arrivé à un REFUS DE SIGNER !
Depuis ce temps-là, c’est un ensemble de  « bras de fer »  et de « ballets diplomatiques » et de « communiqués dans tous les sens », pour essayer d’arriver à un compromis……  On retient son souffle, ou on croise les doigts…. Et surtout on se tient au courant de l’actualité au jour le jour.

Ce que dit L’ACCORD DE PAIX …
 Un texte final d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Si des amendements peuvent encore être faits, c’est l’aboutissement de sept mois de négociations.
- Un partage des richesses
La proposition d’accord de la Coordination incluait la compétence des régions du Nord sur l’exploitation des ressources naturelles et minières. La médiation laisse finalement l’Etat redistribuer un pourcentage des ressources issues de l’exploitation minière, repoussant les discussions sur les critères d’évaluation de cette redistribution des richesses, mais elle estime que 30% des recettes budgétaires de l’Etat doivent être attribuées aux régions du Nord.
- La création d’une police régionale
Des patrouilles mixtes incluant toutes les parties négociant à Alger devront être opérationnelles dans un délai de 2 mois. La réintégration des combattants et le redéploiement de l’armée devraient débuter dans ce même délai. Le texte répète que les forces de sécurité doivent inclure des membres de toutes les parties signataires. Un corps de police relevant de la compétence des régions sera créé dans un délai d’un an.
- De nouvelles élections locales dans un délai de 18 mois
Après une «période intérimaire» au cours de laquelle l’Etat s’engage à reformer les textes législatifs du pays pour permettre l’application de l’accord, l’annexe 1 du texte prévoit l’organisation de nouvelles élections pour renouveller les assemblées locales, les élus des communes et des cercles.
- La reconnaissance du mot Azawad
L’utilisation officielle du mot «Azawad» était l’une des premières revendications des mouvements armés. Les membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui regroupe le MNLA, le MAA, le HCUA et la CPA, indiquait dans sa dernière proposition de texte d’accord que l’Azawad était «une entité géographique et politique spécifique, ayant sa personnalité propre et nécessitant une gouvernance construite sur les fondements de son histoire, de ses réalités sociales, économiques et culturelles». Le gouvernement de Bamako a jusqu’à présent refusé l’utilisation du mot.
La médiation avait trouvé une formule : «Les régions du Nord, appelées par certains Azawad». Si ce texte ne reconnaît pas de sens politique au mot, il en sanctuarise néanmoins l’utilisation- Une autonomisation des régions Après avoir abandonné la revendication indépendantiste lors de la signature des accords de Ouagadougou en 2013, les mouvements armés de la Coordination souhaitaient une organisation fédérale. Les autorités maliennes s’y sont opposés pendant des mois.
La médiation a finalement fait le choix d’une structure basée sur la décentralisation, tout en donnant la possibilité aux autorités locales élues au suffrage direct de prendre leurs propres décisions concernant l’aménagement, les services sociaux, les budgets, le développement ou la sécurité.
Ces décisions seront contrôlées «a posteriori» par l’Etat, ce qui semble satisfaire les représentants des mouvements armés. En parallèle, le texte d’accord prévoit la création d’une deuxième chambre au Parlement, qui permette une meilleure représentation des populations du Nord dans les institutions.
- Une Zone de développement prioritaire
La précédente version du texte d’accord évoquait un «retard considérable de développement» des régions de Kidal, Gao et Tombouctou. La médiation demande désormais la mise en place des dispositifs de soutien «de façon prioritaire» aux régions du Nord.
- Des mesures concrètes et urgentes pour le développement
L’annexe 3 de l’accord détaille une série de mesures à réaliser à «court terme», comme l’organisation de la rentrée scolaire, la réalisation de forages hydrauliques à Kidal et Gao, ou encore la distribution d’intrants agricoles et l’organisation de campagnes de vaccination du bétail.
- La réflexion sur la réconciliation nationale repoussée
Le texte ne tranche pas sur les responsabilités de la crise, mais demande aux acteurs des négociations de mettre en place un «débat national» qui permettra la rédaction d’une «Charte pour la paix, l’unité et la réconciliationLeïla Beratto                                              Source: El Watan


descente en rappel au pays Dogon


 
22-    DEUXIEME SIGNATURE : Il s’agit de la mienne….suite à un appel reçu de la part du secrétariat international de la CI-JOC (coordination international des JOC, qui se trouve à Rome). On me demande d’être « collaborateur » (c’est le mot retenu !) de la Ci-JOC pour l’Afrique de l’Ouest., et ceci pour une période de 2 ans. J’ai accepté, car « j’aime trop la JOC » pour la laisser dans cet état, en Afrique, et puis parce que cela ne me demande pas trop de temps en déplacement; C’est surtout un soutien « à distance » par mail ou par skype, et avec une rencontre annuelle à Rome, fin Juin (pendant mon séjour en Europe).
Cette année, cependant, c’est l’année des rencontres régionales. Il y en a donc une de prévue, fin Avril, début Mai, à Dakar (Sénégal) pour les responsables Jocistes des  pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. C’est aussi l’occasion de réunir une dizaines d’aumôniers nationaux et de leur proposer une formation. Pour cela, je vais donc faire le déplacement vers la capitale Sénégalaise, et accompagner ainsi Amélie (Française) et Monicah (Kényane) (membres du secrétariat international)
Du coup, cela va me faire avancer mon départ en congé en France, où je devrais arriver vers la Mi-Mai (Inch Allah).

Pascal (responsable MMTC) interviewe des aides-managères


33-   ATTENTAT   à BAMAKO……   ATTENTAT   à  TUNIS… On en a parlé dans l’Hexagone parce que des Français ont en ont été victimes….. ATTENTATS dans bien d’autres endroits aussi : SIGNATURES de groupes extrémistes ! Cela laisse sans voix ! et en même temps, je me dis : »Qu’avons-nous fait, ou pas fait, pour  que ce monde en soit arrivé là ? » et « Que pouvons-nous faire pour qu’il y ait moins de violence, et un peu plus de dialogue ? »
Voilà pour les nouvelles d’aujourd’hui. Merci de votre soutien et votre fidélité à la lecture. Et au plaisir d’avoir de vos nouvelles.
                                                                       Bernard



Masque au pays Dogon (ne cherchez pas de ressemblance!)