jeudi 14 mai 2015

N° 37 : DE ROUTES EN ROUTES ...... Mai 2015

Bonjour à chacune et chacun.

Avec Amélie et Monicah (de la CI-JOC)

photo de famille avec jeunes et accompagnateurs JOC

avec les accompagnateurs de 6 pays








Cette page du blog commencée fin avril à Mopti, je la termine à La Roche sur Yon (en Vendée)
Entre temps, de nombreuses heures sur les routes d’Afrique ou de France.
-          Après avoir fait quelques bilans de mes activités à Mopti (bilan de l’année, bilan de mon premier contrat de 3 ans), j’ai rangé mes dossiers, et « demandé la route », comme on dit au Mali, c'est-à-dire demandé la permission de partir.
-          J’ai d’abord fait le trajet Mopti-Bamako, en car.  Heureux que celui-ci soit climatisé : Une vraie promenade de santé et à un prix raisonnable : 600 kms pour 8 000 cfa  (un peu plus de 12 euros) : c’était le jeudi 23 avril.
-          Le lendemain, vendredi 24, j’ai pris l’avion pour Dakar, sûr d’y être attendu, pour la session des aumôniers nationaux des JOC d’Afrique de l’Ouest et centrale. Mais à l’aéroport, personne pour m’attendre….. et je n’avais pas de numéro de téléphone pour joindre quelqu’un. Après quelques heures de patience, la situation s’est arrangée ! Heureusement la température était passée de 42° à Bamako à 25° à Dakar !
-          Puis la session s’est déroulée à 80 kms au sud de Dakar, dans un village appelé Poponguine (où se trouve aussi, un centre de pèlerinage).   Un lieu très agréable, les pieds dans l’eau, au bord de la mer ! Une  bonne vingtaine de jeunes responsables Jocistes (venant de 11 pays) accompagnés par 6 aumôniers nationaux (que j’étais chargé d’initier ou de former).
-          Le 4 mai, j’ai passé la journée à l’île de Gorée, haut lieu symbolique de la période esclavagiste ; haut lieu de mémoire et de « souvenir » (s) !!!   Quand la Mémoire est aussi une entreprise touristique !!!
à Gorée: monument dédié à la Liberté
"Une des maisons où sont passés de nombreux esclaves"
-          Le 5 mai, j’ai pris le chemin du retour : tout d’abord dans un taxi-brousse (une 405, où on s’entasse à 7 personnes + les bagages !). J’étais coincé sur la banquette dans le coffre, et le voyage a duré 9 heures, pour aller jusqu’à Tambacounda ! Ben oui, ce n’était pas prévu qu’on soit arrêté régulièrement par les policiers, parce que la galerie était trop chargée !!!
Un peu trop chargée ? peut-être !
-          2 jours à Tambacounda, à retrouver Emmanuel, (Ami Malien que je n’avais pas revu depuis 21 ans !) avec sa femme Bernadette et leurs 8 enfants de 1 à 17 ans ! Emmanuel est professeur de mécanique auto dans  la première école  lancée par les Salésiens  dans l’Afrique de l’Ouest, en 1980. 
Avec Emmanuel, Bernadette et leurs 8 enfants
J’ai aussi profité de ce séjour à Tambacounda pour saluer des amis Sénégalais, connus à La Roche sur Yon (ville en partenariat). 
Avec Emmanuel et  Seynouba
J’ai aussi appris que dans cette région (où il fait très chaud : plus de 43-44°), de nombreux jeunes ont déjà disparu en mer méditerranée, et pourtant cela n’empêche pas d’autres jeunes de se risquer à l’aventure (j’en ai été témoin, moi-même le lendemain, en prenant le car). 
Avec Céni et Seynouba, dans le jardin potager travaillé par une asso de femmes
D’autres jeunes abandonnent le travail des champs, pour  se risquer dans les travaux de l’orpaillage : le rêve de devenir riche en découvrant quelques pépites d’or, au risque d’être englouti dans des galeries sans protection !
-          Le 8 mai, je décide de continuer le chemin vers Bamako, en car. On me dit que le trajet doit durer au moins 15 heures ! Qu’à cela ne tienne, c’est parti, on ne fera pas cela tous les jours, ni tous les ans ! Départ prévu vers 22 h…. on attend patiemment, le car qui n’arrivera qu’à 1 heure du matin. !!!  Il n’est pas climatisé : pas grave…il fait nuit et « un peu frais » ! et j’ai trois litres d’eau avec moi. On passe la frontière vers 4 heures du matin…. Des jeunes sont sans papiers… le trafic commence … ça nous retarde sérieusement ! Puis arrivés à Kayes (première grosse ville Malienne) nous nous arrêtons pour réparer. On y reste coincés pendant plus de 2 heures. 
"ce ne sera qu'une petite panne de 2 heures !"
On repart en pleine chaleur… On ouvre les fenêtres, mais l’air est brûlant. Plusieurs arrêts pour les contrôles de police, sont toujours prolongés, à cause de ceux qui n’ont pas de papier…ou pas les bons ! D’autres arrêts pour la prière musulmane… et puis surtout la route qui est complétement défoncée sur des centaines de km, .....font qu’on arrive péniblement à Bamako à 22 heures seulement = 21 h de transport ! soit 30 heures en tout pour faire Dakar – Bamako : 1400 km ! … à 30 000 cfa, cela fait 1 000 cfa (1,50 euro) de l’heure !!! + la chaleur gratuite ! Quelle aventure!
-          Le 12, je reprends la route de l’aéroport de Bamako, pour prendre un avion de la TAP (Air Portugal) pour Lisbonne !   Après une attente de 7 heures, deuxième avion pour atterrir à Orly. Là des amis vendéens de Palaiseau, doivent me prendre pour descendre en Vendée, mais un décès parmi leurs amis, les obligent à rester ! Pas grave ! je vais prendre un train !  Par internet, c’est facile !
-          Le lendemain, le 13, je prends bien le train réservé, mais au changement prévu au Mans, il n’y a pas le train suivant ! grève surprise, et annoncée nulle part, pas signalée sur internet (la veille au soir, quand on paye le billet), et ni sur les écrans d’affichage en gare !  La colère et les réflexions des usagers : il y a de quoi en faire un livre !  Finalement, c’est en voiture que termine le parcours et  j’arrive  à La Roche à 21 h : 7 heures, pour faire les 400 km entre Paris et la Roche…. Finalement la France et  L’Afrique ont quelques points communs !

   " ET LA ROUTE DE LA PAIX, au Mali ?" me direz vous ?
       Cette route-là, est bien difficile à trouver et emprunter ! Normalement, en ces jours (le 15 Mai) est prévue la signature officielle de l'accord de paix, conclu à Alger, après 7 mois  d'âpres négociations. Mais ce n'est pas sûr que cette signature (déjà repoussée deux fois) ait bien lieu. Que cette route de la Paix est bien difficile ! Elle doit  être bordée d'autres chemins importants, comme celui du développement, celui de la Justice, celui du respect de toutes les ethnies et cultures.... autant de chemins qui sont bouchés ou tellement défoncés !  Continuons d'espérer! et pour en savoir plus, allez voir sur le site Malijet.com.


-          Me voilà donc en Europe : voilà  le programme prévu (sans les problèmes de transport !) Peut-être aurons-nous l’occasion de nous « croiser », sur une route , dans une gare…. Ou dans une maison !
o   J’arrive en Vendée vers le jeudi 14
o   Je pars pour Lourdes (RN Mission Ouvrière) et Gavarnie du 21 au 1° Juin
o   Séjour en Vendée du 2 au 8 Juin
o   Séjour à Paris du 9 au 19 Juin
§  PROPOSITION pour les gens de l’île de France :
RETROUVAILLES POSSIBLES  au 23 Rue Jean de Beauvais (Paris 5ème) Métro : Maubert-Mutualité,
le DIMANCHE 14 JUIN  entre 11h  et 21h. (Possibilité de prendre le repas, en l’apportant ! J’offre l’apéritif et les boissons)
o   Séjour en Vendée du 20 au 24 Juin
§  NOTEZ : FETE DES 40 ANS D’ORDINATION, le dimanche 21 Juin
§  A Ste Thérèse (25 Rue Massenet) LA ROCHE SUR YON
§  DE 10h 30  à  21h  puis fête de la musique en ville.
o   Rencontre CI-JOC à Rome du 25 au 30 Juin
o   Séjour en Vendée du 1° au 5 Juillet
o   Tour en Vélo dans le Sud-Ouest du 6 au 19 Juillet
o   Séjour en Vendée du 20 au 30 Juillet

-          Je reprends l’avion à Orly le 31 Juillet
interviewé par la radio diocésaine