dimanche 21 février 2016

N° 44 AFRIQUE CENTRALE 21 février 2016





vendeur de café pour le petit déj' au Bénin
Bonjour à chacune et chacun
Cours de géographie ! Vous avez le droit d’utiliser une carte d’Afrique !
jocistes, préparées pour une danse traditionnelle de l'Ouest du Cameroun
Depuis le dernier blog: 

DES VOYAGES : depuis le dernier Blog, j’ai visité: 
-        +   la JOC du BENIN (en allant sur 2 villes : Cotonou et Abomey)
-        +   la JOC du CAMEROUN (en voyageant entre Yaoundé, capitale politique, et Douala, capitale économique)
-         +  la JOC du Congo Brazza (en visitant –là aussi- les deux capitales : Brazzaville et Pointe Noire)
-         +  me voilà maintenant en REPUBLIQUE CENTRA AFRICAINE, plus exactement à Bangui. Je ne vais pas trop sortir de la ville, par mesure de prudence. On vient d’annoncer les résultats de la présidentielle. Mais apparemment les résultats sont acceptés sereinement. Tout le monde dit que « depuis la visite du Pape François, il y a un bon mois, la violence a beaucoup diminué ! »
photo de famille, après une formation des jocistes à Abomey (Bénin)
-           
Un POINT COMMUN entre tous  ces pays : on y parle beaucoup d’élections (passées ou surtout à venir !) et dans un climat souvent tendu !

DES RENCONTRES :  Jean-Baptiste BERAUD : une heureuse surprise à Yaoundé (capitale du Cameroun) ! Nous étions en visite chez les Salésiens, pour y rencontrer un certain José-Maria (Espagnol) qu’on m’avait signalé lors de mon passage en Guinée…. On nous invite pour le repas… et voilà qu’à table, nous trouvons un vieux de chez les vieux : il a en effet 93 ans, mais « a toute sa tête » et monte encore les escaliers, seul ! La JOC ? mais il la connait : cela a été toute sa vie !
-          Il a été aumônier JOC, dans sa jeunesse, quand il était à Toulouse ! (il est Français)
-          Il a bien connu le Père Guérin et aussi Cardijn (le fondateur de la JOC en Belgique) et faisait même partie de la délégation des Français, pour la sépulture de ce dernier.
-          Puis il est parti au Chili, (au temps de la dictature de Pinochet). Il y était aumônier JOC, mais il était aussi le correspondant clandestin du journal « la croix ». Il a été emprisonné, torturé plusieurs fois. Il y a toujours accompagné la JOC. Et il a écrit un livre « des chrétiens face à la dictature » qu’il nous a gracieusement offert. Et il a tenu à nous ouvrir un de ses nombreux classeurs avec des documents d’archives. Un trésor pour la JOC !
-          Arrivé au Cameroun depuis 20 ans, dans le cadre de sa formation de journaliste, pour aider les jeunes journalistes à réfléchir à leur métier….
-          Notre rencontre a été tellement chargée d’émotions fortes, En tous les cas, on lui a souhaité encore beaucoup d’émotions, pour le reste de sa vie !
avec Jean-Baptiste BERAUD , un "ancien de la JOC en France et au Chili" et maintenant au Cameroun
au bord de la mer, à Cotonou


devant la cabane qui sert de local JOC à Douala

UNE VISITE-PELERINAGE  : KINKALA : Une petite ville à 80 km de Brazza. Un paysage qui ressemble au Massif central…la verdure, la tranquillité, les rivières…. Le nom de cette ville résonne dans mon esprit et mon cœur, car j’en ai souvent entendu parler par notre regrettée sœur Christiane VENDE (décédée en mai dernier à Mormaison). C’est de là, qu’elle a quitté définitivement le Mali, alors qu’elle était maitresse des novices. Depuis son départ, les novices sont parties en formation à Madagascar, le noviciat est vide et attend dans le silence et l’espérance. Trois religieuses Malgaches (Pierrette, Thérèse et Francine) assurent la permanence et la maintenance de la maison, du jardin, et du poulailler…. J’ai vécu  avec elles, un temps (trop court) d’intenses échanges sur leur vie, le souvenir de Christiane, l’avenir de la congrégation, la vie de l’Eglise Congolaise, etc…  Merci Christiane !
Avec Thérèse, Pierrette et Francine, les soeurs de Kinkala

VU DANS LA PRESSE :

            UNE LETTRE DES EVEQUES A L’OCCASION DU CARËME :

Chers concitoyennes, chers concitoyens,
C’est avec une grande espérance et une grande confiance en l’Amour miséricordieux de Dieu que nous vous adressons ce message au début du carême. Que la bénédiction du Tout-Puissant descende sur nos personnes, nos familles, nos communautés et sur l’ensemble de notre cher pays, le Mali !
En ce temps favorable à la prière, au jeûne, au partage, au pardon et à la conversion qu’est le saint temps du carême, il nous plait d’inviter l’ensemble du peuple de Dieu et tous nos compatriotes à entendre ces appels à la Miséricorde et à la Réconciliation pour reconstruire notre pays, meurtri par quatre années de crise profonde. C’est pourquoi nous voulons attirer l’attention de tous et de chacun sur la situation actuelle du pays afin qu’au-delà de la prise de conscience et de la prière, nous œuvrions concrètement pour le changement tant souhaité et attendu par tous.
1.    De l’insécurité
Chers compatriotes,
L’insécurité est devenue par la force des choses notre premier souci. Depuis janvier 2012, combien de Maliens n’ont-ils pas été touchés d’une manière ou d’une autre par cette situation ? Nous avons en mémoire les  attentats subis au courant de l’année 2015 contre le restaurant la Terrasse à Bamako, contre l’hôtel Byblos à Sévaréet l’Hôtel Radisson Blu à Bamako. Au-delà de ces attentats spectaculaires au cours desquels militaires et civils ont perdu la vie, c’est la vie quotidienne de milliers de nos compatriotes qui est perturbée, empêchés qu’ils sont de cultiver leurs champs, de faire leur commerce, de voyager en toute quiétude, etc.
célébration dans un décor de théatre, dans une église de Buéa (ouest -Cameroun)
1.1. L’Accord pour la Paix et la Réconciliation :
Face à cette situation qui perdure et retarde le développement économique et social du Mali, nous saluons la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation et invitons tous les Maliens à soutenir cet Accord et le processus de mise en œuvre qui en découle. La recherche de la paix par la réconciliation est un processus irréversible et indispensable. Il faut espérer qu’avec la mise en œuvre sincère de cet accord reviendront la sécurité et la quiétude que nous appelons de tous nos vœux.
1.2. Appel à la non-violence :
Au nom du respect de la vie et au nom du Dieu Clément et Miséricordieux que nous adorons tous, musulmans et chrétiens, nous invitons tous les croyants au Dieu Unique ainsi que les autres à utiliser les armes de la non-violence et du dialogue. La violence ne sert aucun noble intérêt. Même le pouvoir obtenu par ce moyen est éphémère et finit dans les mêmes conditions (cf. Mt 26, 52). Le carême est un temps de conversion ; qu’il soit mis à profit pour nous aider à revenir à Dieu.
2.    Du mal de la corruption
Pourquoi cette course effrénée pour l’argent, pour les richesses matérielles ? Dans notre lettre pastorale intitulée« Eduquer à l’accueil de l’autre pour bâtir la paix » (1995), nous faisions déjà le constat suivant :« la plaie la plus grave dans le Mali d’aujourd’hui est sans doute la corruption. Qu’est devenu l’idéal du « ko ka djè » qui avait redonné tant d’espoir à nos populations laborieuses ? ». Cette plaie décriée est toujours là, mal soignée ou même non soignée.
Chacun veut l’argent à tout prix et tout de suite. Dans sa lettre à Timothée, l’apôtre Paul met en garde contre l’amour de l’argent qui « est la racine de tous les maux » (1Tm 6, 10). Prenons garde à ne pas laisser l’argent et les richesses nous dicter leurs lois et à ne pas en être les esclaves. Ce danger menace aujourd’hui beaucoup d’entre nous. Il ya aujourd’hui dans notre pays comme une boulimie pour l’argent qui corrompt et pourrit tout.
Certains ont le pouvoir de s’octroyer légalement de faramineux avantages et ne s’en privent pas, même au mépris des droits des pauvres ; d’autres évoquent la modicité de leur salaire devant les besoins et les devoirs auxquels ils ont à faire face pour considérer détournement et corruption comme une nécessité. C’est pourquoi nous invitons chaque Malien auchangement de mentalité car le phénomène a atteint toutes les sphères de notre société. C’est une lutte de tous les jours que chacun doit mener. Autorités politiques, administratives, religieuses, civiles, simples citoyens, nous sommes tous interpellés.
Le redressement n’est possible que si nous acceptons de changer nos habitudes au plus profond de nous-mêmes. Le carême est le temps favorable à cela et la période que traverse notre pays nous y oblige, si nous ne voulons pas  retomber dans une autre crise. Et certains au creux du désespoir n’hésitent pas à souhaiter encore une révolution violente ! La vérité nous rendra libres nous dit Jésus (Jn 8, 32) si nous acceptons de marcher dans la lumière. Le psaume 48 nous rappelle que les richesses sont trompeuses et peuvent nous mener à la déchéance éternelle. Que Dieu nous en garde !
3.    Du problème de l’emploi
Un des grands défis auxquels notre pays doit faire face aujourd’hui est la question de l’emploi. Le chômage, surtout des jeunes, est devenu un fléau. Nous devons mener ensemble la lutte contre ce fléau qui est devenu un terreau fertile pour les marchands d’illusions. La responsabilité première de cette situation incombe à l’Etat. Mais celle de tous ceux qui peuvent aider l’Etat est également engagée. Il s’agit de sauver la jeunesse afin que non seulement elle ne se laisse pas entrainer dans des aventures sans lendemain mais surtout qu’elle puisse contribuer activement au développement de la Nation.
La lutte contre le chômage appelle la justice. « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut », clamions-nous à une certaine époque. Depuis plusieurs années, nous assistons plutôt à une autre réalité. Les emplois sont distribués en fonction des appartenances politiques, de l’appartenance à certaines organisations, des relations sociales et autres raisons ‘subjectives’. Comment moderniser notre administration et la rendre efficace dans ces conditions ? Comment ne pas mettre sur les routes de l’océan des jeunes déçus de voir leur avenir bouché dans leur propre pays ? La réconciliation, c’est être en paix avec sa conscience. Que Dieu nous donne de nous réconcilier avec nous-mêmes et avec les autres dans la justice !
La lutte contre le chômage passe aussi par l’auto-emploi. Nous invitons les jeunes à prendre des initiatives, à risquer « entreprendre » et affronter le monde des affaires, les petites comme les grandes.
4.    L’amour de la patrie
Chers compatriotes,
L’amour de la patrie doit nous pousser aujourd’hui à lutter contre les fléaux que nous venons de citer et bien d’autres : l’insécurité, la corruption, l’injustice, le chômage. Comment pouvons-nous prétendre aimer le Mali si nous sommes acteurs ou complices de ces situations ? Comment voulons-nous sortir de la crise profonde dans laquelle est plongé le pays si nous continuons ces pratiques qui nous ont en partie plongés dans cette crise ?

Bon et fructueux carême aux fidèles chrétiens !
Bonne et heureuse année 2016 à tous nos compatriotes.
LES EVEQUES DU MALI                                                Source: Le republicain mali

 

manifestation (en musique) à Brazzaville pour le paiement des salaires -  42 ème jour de grève 
UN ARTICLE OU ON S'INQUIETE DE LA LENTEUR POUR LA MISE EN PLACE DE L'ACCORD DE PAIX :
Ni le gouvernement ni les groupes armés n’ont intérêt à hâter le processus de paix. Le premier n’a pas, à présent, les moyens d’outiller son armé en vue d’un redéploiement sur l’ensemble des zones occupées. Les seconds rançonnent le trafic de drogue, d’armes.
Gouvernement et groupes armés du Septentrion malien ont réussi à rouler dans la farine la communauté internationale. Qui a retenu la bonne foi des parties prenantes de l’Accord d’Alger en dépit du blocage actuel constaté et la recrudescence des attaques imputées aux islamistes armées ? Cependant, en ce monde blasé trop de vérités essentielles passent sous silence.
\L’étrange situation de ni guerre ni paix arrange tout le monde. Faute d’équipement adéquat et de ressources financières, les Forces armées maliennes ne sont nullement en mesure de se redéployer sur un territoire plus vaste que la France. Et faire perdre beaucoup de plumes aux djihadistes.
 En vérité, si le Septentrion malien continue d’éternuer toute l’Afrique de l’Ouest va s’enrhumer. A titre d’exemple, les auteurs des attaques de l’hôtel Splendide et du restaurant Cappuccino à Ouagadougou sont venus du nord-Mali, d’après les premiers éléments d’enquête rendus publics.  Les terroristes, au nombre de six, ont semé sur leur passage la mort et la désolation, comme à l’hôtel Radisson de Bamako le 20 novembre dernier.  
 Lancer de nos jours des opérations de ratissage et détruire les infrastructures terroristes, notamment les dépôts de carburant, de munitions et les camps d’entraînement font appel à des interventions aériennes avec des appuis au sol, or nos Forces armées ne disposent point d’aéronef.  
Les groupes armés traînent également des pieds. Puisque la mise en œuvre de l’Accord sonne plutôt  la fin des rançons tirées du trafic de drogue, d’armes et de marchandises diverses, notamment la cigarette, dans les zones qu’ils contrôlent. Ou souvent  ils  jouent les intermédiaires contre rétribution pour la libération des otages occidentaux. Pour tout dire, à moins de mettre un pistolet sur leur tempe, ils ne vont pas emboucher rapidement la trompette du programme désarmement, démobilisation et réinsertion.
Tous, gouvernement et mouvements armés s’abritent derrière le blocage né de la représentativité au Comité de suivi pour justifier le retard accusé dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé à Bamako le 15 mai et 20 juin derniers.
 Georges François Traoré                                                                     Source: L'Informateur
enseignes à connotation religieuse

type d'enseignes très courantes au Bénin et au Togo


un autre langage au Cameroun !
ça se comprend, quand il fait chaud et soif !



































ENFIN ,  UN ARTICLE QUI EXPRIME L'HUMILIATION DES MALIENS !

Honte nationale ! Affront de dernier degré ! Humiliation suprême ! Les exclamations fusent et l’indignation est à son comble au Mali depuis l’annonce, vendredi dernier, du retrait à notre pays du droit de vote au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Jamais, dans l’histoire, la nation malienne n’a autant été rabaissée et le peuple malien mis au ban de la société. Ce qui dénote une fois de plus du pilotage à vue instauré en mode de conduite de l’Etat sous le président Ibrahim Boubacar Kéïta, chantre de « l’honneur du Mali » et du « bonheur des Maliens ». Un honneur, finalement bafoué à tout jamais, pour « le malheur des Maliens ». Les excuses publiques du Premier ministre, Modibo Kéïta, au peuple sonnent certes comme un acte de bon sens, mais sauront-elles effacer la risée consommée ?
Sékou Tamboura                                                  Source: L'Aube

concours de danses traditionnelles (par les jocistes de Buéa)



vidéo de danse traditionnelle, par Jocistes de Buéa (Ouest Cameroun)



il manque une roue à l'arrière, mais ça roule quand même ! (photo de Brazza)



Vu de Brazza, c'est le fleuve CONGO ....Mais vu de Kinshasa (en face), c'est le fleuve ZAIRE


MERCI DE VOTRE FIDELITE et de VOTRE SOUTIEN !