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vivement ! Regardez bien en haut à droite, et suivez les indications pour
vous inscrire ! En cas de problème, n’hésitez pas à me le signaler, et je
vous mettrai en lien !
LES DERNIERES NOUVELLES :
Eh oui, j’ai pris le risque d’aller jusqu’à Mopti ! Profitant que
deux prêtres et un séminariste stagiaire voyageaient mercredi dernier (le 17) en car, je me suis joins à eux pour faire le
voyage. Je n’étais même pas le seul blanc dans le bus. Il y avait une
Française, qui apparemment voyageait seule. Elle rejoignait une amie Européenne
vivant à Mopti depuis 10 ans ! Le
voyage s’est passé « sans problème »…ou presque. Pour 9 000 cfa
(13-14 euros) je vous assure qu’on en a pour son argent ! Avec un départ
prévu à 6 h 30, et qui part à 7h, on est arrivé à …17h 30 à Sévaré (à la porte
de Mopti) en s’arrêtant une demi-heure pour manger ! Heureusement que le
car était climatisé et « relativement confortable ». Le gros
problème, c’est que la route est en réfection ;
bientôt (quand ?) il devrait y avoir une 2X2 voies entre Bamako et
Ségou…mais en attendant on roule dans un chantier pendant 200 kms sur des
pistes boueuses ou poussiéreuses (c’est selon !). Et comme un pneu a
éclaté (à l’arrière heureusement), on s’est arrêté pendant une heure
supplémentaire pour réparer. Le voyage m’a permis d faire mieux connaissance
avec Henri DOUYON qui est un jeune prêtre faisant partie de l’équipe de MOPTI et qui sera mon collègue pour l’apostolat des
Laïcs, puisqu’ il est l’aumônier des amis de Kisito (équivalent ACE) et de la
CEC (équivalent JEC) ; et aussi de
Barthélémy (25 ans) qui est séminariste-stagiaire à Sévaré, (même paroisse que
Mopti). Ils sont 6 stagiaires comme lui (donc 6 séminaristes de 5ème
année) sur le diocèse. Il y en a un dans chaque paroisse, et même deux dans une
paroisse !! Ils sont 17 au grand
séminaire, toujours pour ce même diocèse de Mopti, et 5 au moyen séminaire
(niveau Lycée) ; Il y a aussi 36 filles dans les diverses maisons de
formation de religieuses (comme novices, ou pré-novices), et une quarantaine
dans les groupes vocationnels sur les paroisses ! Ca fait rêver !!!
avec Soeur Denise (originaire du Burkina) |
Arrivé à Sévaré, j’ai rejoint l’assemblée des prêtres et religieuses du
diocèse en session pour trois jours, et j’ai vécu une journée avec eux. Cela
m’a permis de faire connaissance avec les uns ou les autres, de retrouver
quelques visages connus, mais surtout de découvrir de nouveaux visages ! La
plupart sont des jeunes ! Pas d’hésitation : après la Sœur Isabelle
(Espagnole) 75 ans et présente depuis 49 ans dans le diocèse, je suis le plus
vieux de l’assemblée ! Une belle assemblée de 50 personnes :
-25 hommes : 14 prêtres Maliens + 6 Stagiaires Maliens
3 prêtres dits
« Pères Blancs » et qui sont Africains (Congolais, Kenyan, Zimbabwe)
+ 2 Stagiaires (Rwandais et Congolais)
-25 religieuses, jeunes pour la plupart, membres de 6 congrégations
différentes (3 du Burkina, Une du Mali, Une du Nigéria…. Et Une d’Espagne où se
retrouvent 2 sœurs Espagnoles et 2 sœurs Colombiennes = ce sont les 4 seules
« peaux blanches », (les « toubabou » comme on dit au Mali)
de l’assemblée !
Cette journée avec eux m’a permis de « sentir
l’ambiance » :
-
Nous avons passé beaucoup de temps à entendre
des partenaires du développement : l’enseignement catholique, avec des
problèmes particuliers avec des élèves et des enseignants déplacés à cause de la « crise du
Nord », des responsables de la Caritas (Secours catholique) , et de la
C.R.S. (Organisme de l’église des USA) qui travaillent depuis longtemps sur le
terrain, et qui doivent aujourd’hui faire face à la présence de plus de
40 000 déplacés et qui sont là à Sévaré ou à Mopti (deux villes distantes de 10 kms), qui logent
dans un camp aménagé pour eux, ou bien dans des familles ou des maisons
réquisitionnées. Mais ils ont tout perdu, et sont sans travail, et souhaitent
surtout repartir vers Gao, Tombouctou ou Kidal dès que ce sera possible….Quand ?
Dans chaque paroisse, les équipes de la Caritas essayent de se faire le plus
proche de ces familles en galère… mais souvent ce sont « les moyens qui
manquent », comme ils disent.
-
J’ai entendu aussi comment les uns et les autres
ont vécu les événements de mars, (certains échappant à la mort de justesse),
d’autres côtoyant des familles très éprouvées. J’ai rencontré aussi un jeune
engagé militaire qui vit sous tension permanente, et n’arrive plus à bien
dormir, …
Avec Michel DOUYON, le curé |
Puis j’ai rejoint Mopti même, une ville et une Mission Catholique que
je connaissais déjà. Là j’ai vu ce que sera mon bureau : une grande pièce
de 9m sur 6 m….je n’ai jamais eu aussi grand ! …et climatisé, et avec vue
imprenable sur le fleuve Bani qui se jette dans le Niger ! Les eaux sont
très hautes, car il a beaucoup plu cette année sur tout le Mali : ce qui
présage de bonnes récoltes ! Pour une fois qu’il y une bonne nouvelle !
Ajouter une légende |
ma chambre est au 2ème étage, près de la terrasse |
Le bâtiment de la mission est constitué, en fait de quatre bâtiments
(d’un ou deux étages) autour d’une petite cour intérieure :
vue dur le batiment cuisine
-
Un premier bâtiment, avec salle à manger,
salon, et nos bureaux
-
Un deuxième avec cuisine, (le royaume de
Ibrahima, le cuisinier) la réserve, et une chapelle
-
Un troisième qui est réservé à la communauté
religieuse, où vivent Jeanne d’Arc, et Marie Anne (deux Maliennes)
le batiment des soeurs ( Jeanne d'Arc et Mie Anne) |
-
Un quatrième, tout neuf (de deux étages) qui a
été construit il y a 3-4 ans pour accueillir les gens de passage et les
touristes. C’est là au 2ème étage que j’ai une petite chambre sympa
et climatisée, et là
aussi : vue sur les Fleuves par-dessus les toits des autres
bâtiments !
ma chambre climatisée et ventilée |
coucher du soleil, sur le fleuve Niger, vu de mon bureau |
Dans cet ensemble, vivent donc, les deux religieuses (ci-dessus
nommées), et aussi Henri DOUYON, jeune
prêtre de 39 ans, Léopold DIENDERE, vicaire Général de 43 ans, et un séminariste
stagiaire, David GARANGO (24 ans). Pour assurer les services, viennent dans la
journée, Marie-Etienne (pour l’entretien et le ménage) et Ibrahima (pour la
cuisine) et il y a aussi Daouda qui est le gardien (Jour et nuit) et qui se
fait remplacer quand il est en repos.
L’ensemble des bâtiments est équipé de panneaux solaires pour pallier
aux fréquentes coupures de courant.
vue de l'activité sur le fleuve, vue de mon bureau |
-
avec l'évêque Georges FONGHORO |
Ce séjour m’a permis aussi de passer une matinée avec l’évêque (Gorges
FONGHORO), pour parler de la situation du pays, du diocèse, de ma mission
(jeunes en lycée pro, adultes du MMTC, et pastorale des migrants) et aussi de
mon avenir immédiat. C’est donc convenu que je reste à Bamako « jusqu’à la
possibilité de revenir en toute sécurité ». Mon souhait étant, quand même
de revenir pour y fêter Noël, puis pour participer (les 27-28) à une grande
réunion diocésaine de tous les acteurs pastoraux, et (le 30) à une fête pour les 25 ans
d’ordination presbytérale de l’évêque.
Entre Mopti et Sévaré, j’ai pu admirer les belles étendues de rizières C’est prometteur pour de bonnes récoltes.
les rizières entre Mopti et Sévaré |
dans l'église de Mopti le dimanche 21 octobre 2012 |
Me voilà sur la route du retour. Je m’arrête une journée à SAN, pour
visiter des amis et y retrouver Alexandre DEBUCY, prêtre Fidéi-Donum du diocèse
de Versailles. Puis je m’arrêterai une autre journée à Ségou, avant de
rejoindre mercredi ou jeudi la capitale Bamako, pour fêter avec les amis
Musulmans, la fête de la Tabasky (prévue vendredi).
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