Bonjour à chacune et chacun de puis Mopti où tout va
bien.
La chaleur a recommencé à remplir
nos journées (et nos nuits !). Les ventilateurs accélèrent, et le rythme
des journées ralentit ! Ainsi va la vie !
publicité pour docteur "généraliste" ! |
LE CHANTIER DES TRAVAUX DE LA
CATHEDRALE EST (enfin !) TERMINE. Un an d’occupations et de
préoccupations, en travaillant avec des professionnels, et des bénévoles, ces
derniers totalisant 1 330 heures ! Pas une mince affaire, quand
même ! Et avec un budget de
12 500 000 cfa (équivalent 19 000 euros) nous avons fait
quelques petites merveilles…. Et sans accident, ….car les mesures de sécurité
sont « un peu particulières » !
façade renouvelée (et classée au patrimoine national) et nouvelles portes d'entrée |
Intérieur de l'église de Mopti (280 places en plus!) |
Cette page ayant comme titre « SIGNATURES »,
il faut que je vous explique !
11- Tout d’abord, il s’agit de
l’actualité « brûlante » du Mali, à propos de la signature de
l’accord de Paix, entre le gouvernement Malien et les « mouvements
Touaregs du Nord »… Après des mois et des mois de négociations à Alger, on
est arrivé à un accord…. MAIS, tous les mouvements n’ont pas paraphé cet accord,
avant la signature finale et officielle qui doit avoir lieu fin mars à Bamako.
Certains mouvements (les plus radicaux) ont voulu « prendre du temps pour
consulter leurs bases »…. Et on en est arrivé à un REFUS DE SIGNER !
Depuis ce temps-là, c’est un ensemble
de « bras de fer » et de
« ballets diplomatiques » et de « communiqués dans tous les
sens », pour essayer d’arriver à un compromis…… On retient son souffle, ou on croise les
doigts…. Et surtout on se tient au courant de l’actualité au jour le jour.
Ce que dit L’ACCORD DE
PAIX …
Un
texte final d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Si des
amendements peuvent encore être faits, c’est l’aboutissement de sept mois de
négociations.
- Un partage des richesses
La proposition d’accord de la Coordination incluait la compétence des
régions du Nord sur l’exploitation des ressources naturelles et minières. La
médiation laisse finalement l’Etat redistribuer un pourcentage des ressources
issues de l’exploitation minière, repoussant les discussions sur les critères
d’évaluation de cette redistribution des richesses, mais elle estime que 30%
des recettes budgétaires de l’Etat doivent être attribuées aux régions du Nord.
- La création d’une police régionale
Des patrouilles mixtes incluant toutes les parties négociant à Alger
devront être opérationnelles dans un délai de 2 mois. La réintégration des
combattants et le redéploiement de l’armée devraient débuter dans ce même
délai. Le texte répète que les forces de sécurité doivent inclure des membres de
toutes les parties signataires. Un corps de police relevant de la compétence
des régions sera créé dans un délai d’un an.
- De nouvelles élections locales dans un délai de 18 mois
Après une «période intérimaire» au cours de laquelle l’Etat s’engage à
reformer les textes législatifs du pays pour permettre l’application de
l’accord, l’annexe 1 du texte prévoit l’organisation de nouvelles élections
pour renouveller les assemblées locales, les élus des communes et des cercles.
- La reconnaissance du mot Azawad
L’utilisation officielle du mot «Azawad» était l’une des premières
revendications des mouvements armés. Les membres de la Coordination des
mouvements de l’Azawad (CMA) qui regroupe le MNLA, le MAA, le HCUA et la CPA,
indiquait dans sa dernière proposition de texte d’accord que l’Azawad était
«une entité géographique et politique spécifique, ayant sa personnalité propre
et nécessitant une gouvernance construite sur les fondements de son histoire,
de ses réalités sociales, économiques et culturelles». Le gouvernement de
Bamako a jusqu’à présent refusé l’utilisation du mot.
La médiation avait trouvé une formule : «Les régions du Nord, appelées par
certains Azawad». Si ce texte ne reconnaît pas de sens politique au mot, il en
sanctuarise néanmoins l’utilisation- Une autonomisation des régions Après avoir
abandonné la revendication indépendantiste lors de la signature des accords de
Ouagadougou en 2013, les mouvements armés de la Coordination souhaitaient une
organisation fédérale. Les autorités maliennes s’y sont opposés pendant des
mois.
La médiation a finalement fait le choix d’une structure basée sur la
décentralisation, tout en donnant la possibilité aux autorités locales élues au
suffrage direct de prendre leurs propres décisions concernant l’aménagement,
les services sociaux, les budgets, le développement ou la sécurité.
Ces décisions seront contrôlées «a posteriori» par l’Etat, ce qui semble
satisfaire les représentants des mouvements armés. En parallèle, le texte
d’accord prévoit la création d’une deuxième chambre au Parlement, qui permette
une meilleure représentation des populations du Nord dans les institutions.
- Une Zone de développement prioritaire
La précédente version du texte d’accord évoquait un «retard considérable de
développement» des régions de Kidal, Gao et Tombouctou. La médiation demande
désormais la mise en place des dispositifs de soutien «de façon prioritaire»
aux régions du Nord.
- Des mesures concrètes et urgentes pour le développement
L’annexe 3 de l’accord détaille une série de mesures à réaliser à «court
terme», comme l’organisation de la rentrée scolaire, la réalisation de forages
hydrauliques à Kidal et Gao, ou encore la distribution d’intrants agricoles et
l’organisation de campagnes de vaccination du bétail.
- La réflexion sur la réconciliation nationale repoussée
Le texte ne tranche pas sur les responsabilités de la crise, mais demande
aux acteurs des négociations de mettre en place un «débat national» qui
permettra la rédaction d’une «Charte pour la paix, l’unité et la réconciliationLeïla
Beratto Source: El Watan
descente en rappel au pays Dogon |
22-
DEUXIEME
SIGNATURE : Il s’agit de la mienne….suite à un appel reçu de la part du
secrétariat international de la CI-JOC (coordination international des JOC, qui
se trouve à Rome). On me demande d’être « collaborateur » (c’est le
mot retenu !) de la Ci-JOC pour l’Afrique de l’Ouest., et ceci pour une
période de 2 ans. J’ai accepté, car « j’aime trop la JOC » pour la
laisser dans cet état, en Afrique, et puis parce que cela ne me demande pas
trop de temps en déplacement; C’est surtout un soutien « à distance »
par mail ou par skype, et avec une rencontre annuelle à Rome, fin Juin (pendant
mon séjour en Europe).
Cette
année, cependant, c’est l’année des rencontres régionales. Il y en a donc une
de prévue, fin Avril, début Mai, à Dakar (Sénégal) pour les responsables
Jocistes des pays de l’Afrique de
l’Ouest et Centrale. C’est aussi l’occasion de réunir une dizaines d’aumôniers
nationaux et de leur proposer une formation. Pour cela, je vais donc faire le
déplacement vers la capitale Sénégalaise, et accompagner ainsi Amélie
(Française) et Monicah (Kényane) (membres du secrétariat international)
Du
coup, cela va me faire avancer mon départ en congé en France, où je devrais
arriver vers la Mi-Mai (Inch Allah).
Pascal (responsable MMTC) interviewe des aides-managères |
33-
ATTENTAT à BAMAKO……
ATTENTAT à TUNIS… On en a parlé dans l’Hexagone parce
que des Français ont en ont été victimes….. ATTENTATS dans bien d’autres
endroits aussi : SIGNATURES de groupes extrémistes ! Cela laisse sans
voix ! et en même temps, je me dis : »Qu’avons-nous fait, ou pas
fait, pour que ce monde en soit arrivé
là ? » et « Que pouvons-nous faire pour qu’il y ait moins de
violence, et un peu plus de dialogue ? »
Voilà
pour les nouvelles d’aujourd’hui. Merci de votre soutien et votre fidélité à la
lecture. Et au plaisir d’avoir de vos nouvelles.
Bernard
Masque au pays Dogon (ne cherchez pas de ressemblance!) |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire