Bonjour à chacune et chacun !
Cette page pour vous dire que tout va bien pour moi ! La vie suit son court à Bamako… vie ordinaire avec les faits de la vie ordinaire d’une ville africaine sous grande chaleur ! Le thermomètre se promène tous les jours entre 40 et 45 degrés ! Avec une telle température, nous les humains, nous nous promenons moins vite ! Du coup, cette page consiste surtout en une série d’articles parus dans la presse malienne ou internationale ! Bonne lecture !
Conditions de travail sur un site artisanal d'orpaillage ! |
VU DANS LA PRESSE MALIENNE : Source: L'Indicateur du Renouveau
L’orpaillage,
cette pratique légendaire en pleine renaissance au Mali attire chaque jour des
centaines de jeunes ruraux. En plus de ceux-ci, il enregistre également des
professionnels qui abandonnent leur métier en plein jour au profit de ce
secteur, jugé rentable. Un secteur qui menace de nos jours celui de
l’agriculture dans notre pays.
L’orpaillage attire chaque jour des centaines de jeunes à
la recherche d’une vie meilleure. Autrefois, c’était un secteur réservé aux
jeunes ruraux, mais on enregistre ces dernières années l’adhésion d’autres
couches comme des commerçants, des enseignants, des jeunes diplômés sans emploi
et même des élèves qui commencent à abandonner le banc au profit de
l’orpaillage.
S’y ajoutent les servantes qui investissent également ces
zones d’orpaillage innombrable provoquant une rupture dans les grandes villes.
C’est un véritable marché qui se constitue autour de ses sites aurifères où
chacun tire son épingle du jeu comme il peut.
L’afflux des jeunes vers l’orpaillage est surtout précipité
par la crise multiforme que traverse notre pays avec ses effets collatéraux, la
monté croissante du chômage et la vie chère dans les grandes villes. Le départ
des jeunes ruraux vers les sites d’orpaillage menace beaucoup de secteurs. Sur
de grands chantiers, on signale la problématique des ressources humaines.
L’agriculture serait la première victime. Et pour cause. La
plupart des villages se vident de leurs bras valides. Ils s’en inquiètent à
quelques mois de l’hivernage. Il y a lieu de réformer au plus vite ce secteur
au risque de voir s’installer la famine dans notre pays.
D’après des témoignages recueillis, les habitants des sites
d’orpaillage sont surtout confrontés à des problèmes d’hygiène, de santé et d’accès
à l’eau potable. Le taux de mortalité est surtout lié, témoigne un habitant, à
l’absence d’eau potable disponible et des produits chimiques utilisés même dans
la cuisine.
A noter que cette pratique légendaire dans notre pays
menace de plus en plus l’activité des industries minières et des villages qui
abritent les différents sites, qui font l’objet d’interminables menaces et
d’attaques de la part des orpailleurs. La dernière en date est l’incident qui a
causé la mort de plusieurs Maliens sur un site au Burkina Faso.
Ousmane Daou
Quatre sacs d'oignons sur un vélo! Essayez sans perdre l'équilibre, et pas question de dopage pour le cycliste! |
EN DIRECT DEPUIS LE FORUM SOCIAL MONDIAL , début avril à Tunis :
La population malienne manifeste une reconnaissance assez unanime envers
l’armée de l’ex-puissance coloniale qui a arrêté la progression des
groupes islamistes en marche vers Bamako. Aminata Traoré, femme politique
altermondialiste, ex-ministre, écrivaine, est une grande voix du Mali.
Elle est très critique envers le débarquement de la « grosse
artillerie » française. Mais ne fallait-il pas protéger les
populations ?, insiste-t-on.
« Je regrette que des nombreux militants se trompent
de défi en continuant de soutenir une guerre qui est devenue une guerre de
positionnement de l’ancienne puissance coloniale dans sa zone d’influence. Il
n’y a pas de question stricte de droits humains quand vous avez bafoué
les droits économiques, les droits démocratiques et les droits sociaux d’un
peuple, les seuls droits qui garantissent sa liberté et sa dignité. En réalité,
le Mali n’intéresse personne en dehors de ses ressources naturelles et de sa
position géostratégique très intéressante pour les puissances économiques et
politiques du libéralisme mondial » Aminata TRAORE
Message du MMTC (Mouvement Mondial des Travailleurs
Chrétiens) pour le 1er Mai 2013 :
« Tous ensemble pour faire progresser la
justice et le dignité humaine »
Depuis 123 ans nous célébrons la fête du travail comme signe de
solidarité avec tous les travailleurs à travers le monde. D’un monde du travail
centré sur le capital et la mécanisation est-on enfin parvenu à un monde centré
sur la personne humaine ? Le rapport 2004-2005 du Bureau International du
Travail (BIT) fait de terribles révélations : sur les deux milliards huit cent
cinquante millions de travailleurs et travailleuses dans le monde 49% gagnent
moins de 2 dollars par jour et, parmi eux, 39 % moins de un dollar ! Deux cents
millions d’hommes et de femmes sont sans emploi ! Aujourd’hui, la pauvreté
s’est encore aggravée à travers le monde. Selon un rapport de l’OCDE, 60% des
travailleurs ou travailleuses dans le monde n’ont pas de contrat et sont
exposés à l’insécurité du travail.
L’année dernière de nombreux conflits du travail se sont produits à
travers le monde. En Asie, aux Philippines, à Taiwan et en Indonésie des
rassemblements de travailleurs et travailleuses ont exigé des augmentations de
salaires. En Tunisie, en Egypte et au Moyen Orient ils ont réclamé des réformes
économiques et des mesures pour l’emploi. A New-York et à Londres, au milieu
d’une crise financière sans précédent, ils ont occupé les centres financiers de
Wall Street et de la City pour s’opposer au pouvoir de l’argent. La crise
économique a provoqué de vives réactions en Europe. En Grèce, en Espagne, au
Portugal, en France la population s’est mobilisée pour dire non à l’austérité
qui frappe de plein fouet les milieux ouvriers et populaires. Ainsi, de grandes
manifestations ont eu lieu en Espagne sous le slogan: « on ne joue pas avec
l’éducation et la santé des gens ». Au Portugal, l’Alliance des travailleurs
(CGTP) s’est opposée à l’exploitation et à la paupérisation des travailleurs.
Sous le slogan « changeons de politique », ils ont mené des actions nationales.
Le monde vit sous la menace d’un effondrement de l’économie. Les travailleurs
et les travailleuses en sont les premières victimes : ils sont licenciés des
entreprises, subissent des réductions de salaires et sont forcés à effectuer de
longues heures de travail. Les problèmes engendrés par la spéculation
capitaliste et la crise économique ne peuvent être résolus à l’échelle d’un
pays seulement. Face un capitaliste qui se joue des frontières, le monde du
travail a besoin de s’unir à l’échelle mondiale et une démarche solidaire est
absolument indispensable pour lutter contre un système inique et pour créer un
monde plus humain.
Aujourd’hui, le grand problème sur lequel nous devons attirer
l’attention est celui de la dérégulation et de la perte des droits sociaux
fondamentaux. Sur cette question nous pouvons faire référence à la parabole «
des ouvriers de la vigne » (Evangile de Saint Matthieu chap. 20) Le denier
accordé à chacun des ouvriers correspond à ce « pain de ce jour » de la prière
du Notre Père. Sans tenir compte du temps que chacun des travailleurs a passé
dans la vigne, la justice de Dieu se manifeste dans le fait d’accorder à chacun
le minimum nécessaire pour qu’il puisse mener une vie décente. Cette justice de
Dieu que nous sommes invités à réaliser doit dépasser cette simple notion d’un
salaire en fonction du travail effectué pour prendre en compte les réels
besoins d’un travailleur et de sa famille. C’est là l’ébauche d’une société
alternative. Ensemble construisons une société égalitaire où les licenciements
économiques et les emplois instables n’existeront plus et où les besoins
élémentaires, comme la santé, l’éducation, le logement seront garantis et
gratuits. Les richesses de notre monde ne sauraient être la possession d’1% de
privilégiés, mais doivent servir au bien-être de l’ensemble de l’humanité.
Souhaitons que l’Eglise Catholique soit plus attentive au cri de tous ces
travailleurs et travailleuses à travers le monde. Nos Mouvements de
Travailleurs Chrétiens doivent constituer l’œil et l’oreille de notre Eglise
pour lui faire connaître les souffrances et les discriminations dont les
travailleurs et les travailleuses sont victimes. Cette année nous fêtons le
50ème anniversaire du Concile Vatican II. L’Eglise affirmait alors que le
Concile était un instrument pour le monde et tous les hommes et les femmes : «
les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce
temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies
et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il
n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur (…).La
communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire
du genre humain et de son histoire ». (Gaudium et spes) Nous sommes donc appelés à transmettre le
message d’espérance de Vatican II à tous ces travailleurs et à toutes ces travailleuses,
catholiques, croyants d’une autre religion ou non croyants, tous ensemble unis
dans un même combat pour faire progresser la justice dans le monde et la
dignité de tous les êtres humains.
Que la
célébration de cette cent vingt troisième fête du travail nous motive à
poursuivre la lutte, avec tous ces hommes et toutes ces femmes et avec
l’Eglise, pour construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel.
Fête
du Travail 1er mai 2013 Le
mouvement de Corée : KA NO JANG et le Secrétariat du MMTC
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