Bonjour à
toutes et à tous !
Me voici à
nouveau à Mopti. Enfin, « à la maison »… après un an et demi de
périgrination, petits ou grands déménagements, dans Paris, en Vendée, ou dans
la vallée de Gavarnie… ça fait du bien de se sentir chez soi,… « dans ses
meubles » c’est beaucoup dire, car il y a peu de mobilier, à part un bon
lit (c’est l’essentiel !) et de vastes pièces ventilées ou climatisées.
Les
nouvelles de mes collègues : je dirais que la plupart sont « sur les
routes » : qui, revenant de congés, qui participant à une rencontre
de jumélage à Montpellier, qui partant pour des études en Italie ou Côte
d’Ivoire, qui accompagnant un malade à Bamako…. La reprise pastorale, c’est
pour le début octobre…Inch Allah ! Ca me donne du temps pour « poser
mes valises », faire des visites et me reposer de la route, (Bamako-Mopti 600
kms) que j’ai faite en trois jours, en m’arrêtant pour saluer les amis.
Les
événements du pays : tout d’abord, la prise de pouvoir de Ibrahim Boubacar
KEITA, dit « IBK ». Elu à plus de 70 % des voix au deuxième tour du
vote le 11 août, il a pris ses fonctions le 4 septembre. Dans son discours
officiel, deux idées fortes : Négocier avec tous ceux qui le veulent pour
obtenir une paix véritable et durable dans le Nord, et engager une lutte
impitoyable contre la corruption ! Deux gros chantiers pour lesquels les
Maliens lui souhaitent la réussite. Une autre fête aura lieu le 19
septembre : « intronisation internationale », avec plus de 25 chefs
d’état ou de gouvernement… c’est dire tout le soutien apporté à ce Mali
« qui revient de loin ».Un certain Oumar Tatam LY vient d’être nommé
premier ministre. Avec la composition du nouveau gouvernement (34 membres dont
4 femmes) on attend les premières
décisions significatives de ce renouveau national. …. A noter aussi que quelques touristes
« pointent le bout de leur nez », c’est bon signe.
Autre
événement : le 28 août, lendemain de mon arrivée, un gros orage arrive sur
Bamako ! Normal, c’est la saison des pluies. Mais ce matin-là, les pluies
sont « hors normes »… des quartiers sont inondés par des torrents de
boues et de detritus ; des maisons s’effondrent sur leurs habitants… Voici
un article de presse relatant l’événement tragique et faisant un début
d’analyse
« Les fortes pluies qui se sont abattues sur la
capitale aujourd’hui pendant la journée ont fait d’énormes dégâts matériels,
une soixantaine de morts à travers tout Bamako et des milliers de sans abris,
selon les services des sapeurs pompiers lesquels affirment que le bilan des
morts reste pour le moment provisoire. Jusque tard dans la nuit, ceux-ci
étaient toujours à la tâche pour secourir ceux qui pouvaient encore l’être.
Le hic, c’est qu’ils étaient débordés et leurs moyens
limités. Ceux-ci manquaient de matériels nécessaires pour faire face au drame.
Ce qui a provoqué la colère des Bamakois lesquels accusent l’Etat de ne pas
mettre la Protection civile dans les meilleures conditions qui puissent leur
permettre de sauver les populations. On déplore aussi le manque total ou la
défectuosité des systèmes de drainage des eaux pluviales. Ce qui pose la
problématique du schéma directeur d’urbanisation au niveau de Bamako.
C’est une soixantaine de corps qui ont pu être
retrouvés sous les eaux, en tout cas selon le bilan donné par la Protection
civile. Mais beaucoup de témoins indiquent que plusieurs corps ont été emportés
par les eaux envahissantes dans certains endroits de Bamako.
Rien que pour le quartier de Banconi en Commune I, on
dénombrait plus d’une vingtaine de morts, plusieurs maisons emportées, de même
que des véhicules endommagés.
Le constat était aussi triste du côté de
Lafiabougou-Kobadani en Commune IV où il y a eu 2 morts et plusieurs maisons
emportées. Des maisons qui se trouvaient généralement dans le lit du marigot.
Beaucoup d’autres quartiers de la capitale comme
Niamakoro en Commune VI, Sabalibougou en Commune V, ont connu la désolation.
Dans d’autres pays, les autorités auraient décrété une
journée de deuil national, mais au Mali on n’a même pas vu une haute
personnalité s’exprimer sur le drame. Tout se passe comme si rien ne s’était
passé.Abdoulaye
Diakité Source:
Malijet »
Merci de votre soutien.
Photos sur la prochaine page de Blog.... quand j'aurai internet "chez moi" !
A + pour vos nouvelles
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