une maison construite sur le sable (sur la côte Sénégalaise) |
Bien le bonjour à chacune et chacun
Je vous écris cette nouvelle page de
blog depuis Cotonou (Bénin) où je suis arrivé depuis 3 jours. Je vais y
rester une bonne dizaine de jours, pour aller ensuite visiter quatre pays dans
l’Afrique Centrale (à découvrir sur le prochain blog)
avec Innocent, Catherine, Tonton Jo, Judith et Zacharya, anciens de la JOC à Bamako |
Plusieurs voyages en avion m’ont
permis de survoler la mer et d’admirer l’entrée des ports d’Abidjan (Côte
d’Ivoire) et de Lomé (Togo) ou de Cotonou (Bénin) : une armada de gros
bateaux (pétroliers, porte-containers) : signe d’une intense activité
économique ! Ce qui manque tellement au Mali, pays tellement enclavé !
Industrie portuaire à LOmé |
-
Ma visite au
Togo, s’est bien passée, avec quelques rencontres de responsables et
d’accompagnateurs JOC, ou d’évêques… J’espère
que mon passage « produira du fruit » au moins pour la recherche d’un
aumônier national.
avec l'évêque d'Aného (Togo) chargé du Laïcat |
Parmi les « rencontres remarquables », voici ce
qui m’est arrivé samedi dernier (16 janvier) : Ce jour-là, avec Noël, un
accompagnateur national de la JOC, nous devons faire une visite à la JOC de
Kouma, sur le diocèse Akpalimé. Nous partons la veille, car la route est
longue, en moto-taxi, puis voiture-taxi, et pour finir la piste en mini-bus. Au
total, avec les temps d’attente, il faut compter 4 bonnes heures de transport.
La nuit nous ayant surpris, nous dormons à Akpalimé, et très tôt le matin, nous
montons sur les collines qui se trouvent à quelques km seulement du Ghana, pour
rejoindre le gros village de Kouma. Dans le minibus, des gens nous disent
qu’ils viennent au village pour un décès….
SURPRISE en arrivant au
village : c’est la fête ! De nombreux minibus ont déjà amené des
amis, la famille…. Il y a de la musique partout….la fanfare municipale joue
aussi…. Des tambours « spéciaux-sépulture » jouent aussi ! La
réalité ? Ce jour-là, il y a trois sépultures ! l’accompagnateur
JOC raconte : « La morgue a
livré ce matin, les corps de trois de nos défunts, décédés il y a déjà
plusieurs mois. On va faire leur sépulture aujourd’hui, c’est pourquoi des amis
sont venus de partout, même de Lomé… On va faire la fête, parce que ce sont
vieux qui sont décédés : quelqu’un qui a 67 ans (NDLR : « mon
âge ! »), un autre 85 ans et un autre 92 ans » Effectivement, quand le prêtre arrive pour la
célébration, la fanfare redouble d’exercice pour accompagner les trois
cercueils, de l’endroits où les corps étaient exposés, jusqu’à l’église
paroissiale. La foule est là, et la plupart ont fait coudre des habits avec le
même tissu (comme pour les mariages !). Dans les familles, on s’active
pour accueillir tous les invités à un bon repas accompagné de boissons à
volonté.
la fanfare accompagne le convoi mortuaire |
le gens ont cousu des vêtements pour l'événement |
Dieudonné, le cordonnier, a même cousu des chaussures ! |
CONCLUSION : On venait pour faire une formation des responsables
Jocistes. Mais ils sont tous occupés dans l’organisation de la fête. Donc la
formation de 5 heures (que j’avais prévue) se résume à un entretien de …. 50
minutes (pendant la messe de funérailles!). Ainsi va la vie !!!
formation express ! |
Quand la religion apprend à bien (se) conduire !!! |
LU dans la presse Malienne :
Blague ou
réalité ? Faut-il en rire ou en pleurer ?
Malgré tous les
efforts de la France et de l'Onu pour stabiliser la situation au Mali, les
Maliens sont pessimistes quant à l'incertitude grandissante dans le pays.
Alors que le gouvernement du pays est inactif, ses
habitants espèrent mettre fin à la crise et à l'incertitude en appelant à
l'aide le président russe Vladimir Poutine pour qu'il résolve leurs problèmes,
a annoncé le journal malien Actusen.com.
Dans cette optique, une commission spéciale entend
recueillir 8 millions de signatures de citoyens du pays afin que le président
russe "intervienne dans la crise malienne".
Les Maliens croient que "la Russie doit sauver le
Mali". Ils ne sont pas satisfaits des progrès accomplis par la France en
termes de règlement de la crise, déclarant que "la France n'est pas pour
la paix au Mali". C'est pourquoi, citant en exemple les actions des forces
aérospatiales russes, les Maliens ont décidé de demander de l'aide au numéro un
russe.
Malgré la présence de la Mission Multidimensionnelle
Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), l’opération
anti-terroriste "Barkhane" menée par les Français et de
l’accord d’Alger, conclu entre le gouvernement malien et les rebelles touareg,
la situation dans le pays reste très tendue.
Le week-end dernier, dans la ville de Ségou au sud du Mali,
des "patriotes locaux" ont lancé une pétition. Ainsi, avec un
représentant dans chaque ville du pays, la commission va tenter de recueillir 8
millions de signatures auprès des Maliens afin de légaliser leur initiative.
D'après les Maliens, les autorités maliennes donnent l'impression
de ne pas maîtriser la situation.
Source: Sputnik
AU Togo: des fils électriques branchés partout, de manière artisanale..... |
.... et qui sont accrochés sur de simples bouts de bois: on appelle cela "les araignées" |
Il y a un mois, nous faisions état d'un meeting où, à la grande
mosquée de Bamako, l'imam Mahmoud Dicko se plaignait de la
"recolonisation" en cours du Mali. Il prévenait: "Les forces
étrangères sont venues; mais elles ne nous ont pas dit quand elles
repartiraient du pays!".
En réalité, la MINUSMA ne quittera pas le Mali de sitôt. En effet, elle a engagé
des travaux gigantesques pour se construire des bases au nord. Un document en
notre possession a trait à la construction du camp de Ber, dans la région de
Tombouctou.
La facture est fort
salée: 55 millions de dollars, soit environ 27,5 milliards de FCFA ! Le
chantier est confié à l'entreprise américaine CADG qui, à l'occasion, travaille
main dans la main avec Ecolog International, une entreprise américano-arabe
spécialisée dans les fournitures alimentaires et le ramassage d'ordures. Un
camp similaire est en cours de lancement à Tessalit.
Mais le plus grand et le
plus coûteux de tous sort de terre à Gao. Il engloutira quelque 52 milliards.
"Au total, les 3 garnisons coûteront au moins 100 milliards", affirme
un proche du dossier. Qui se demande si les fonds ainsi dépensés ne seront pas
déduits des prétendues "aides" promises au Mali par les bailleurs de
fonds.
Une autre source croit
savoir qu'au camp de Ber seront affectés tous le contingent anglophone de la
MINUSMA alors que les francophones occuperont les deux autres. Une
chose est sûre : 1000 camps supplémentaires ne ramèneront
pas la paix au Mali tant que la MINUSMA n'aura pas reçu un mandat plus offensif
contre les groupes séparato-jihadistes qui, en complicité avec Iyad Ag Ghaly,
font la pluie et le temps au nord.
Au nez et à la barbe de
la MINUSMA, Iyad nargue, depuis 3 ans, le processus de paix. Ces derniers mois,
il a absorbé une des trois katibas d’AQMI et parraine 2 nouveaux groupes
terroristes au sud du Mali: le Front de Libération du Macina, dans la région de
Mopti, et la katiba Khalid Ibn Walid, à la frontière ivoirienne. Au point qu'un
diplomate s'interroge: "Peut-on faire la paix sans lui ?".
Tiékorobani Source: Procès Verbal
souvent , les taxis "roulent au gaz"....avec la bouteille dans le coffre !!! |
Quel est donc l'avenir
des forces internationales de la MINUSMA (ONU) et françaises de Barkhane sur le sol
malien, elles qui ont déjà connu de lourdes pertes depuis leur arrivée ?
La MINUSMA est là pour
longtemps, malgré ces pertes régulières. Tout comme pour l'opération française
Barkhane présente au Mali, on peut prévoir qu'elles seront présentes pour
encore de nombreuses années dans la région.
La France devra également
rester de longues années. Si elle n'avait pas été là, cela aurait été une
catastrophe. Cependant on sait très bien que la bataille contre le terrorisme
ne pourra jamais être gagnée. L'Afghanistan n'a jamais été pacifié, le Sahel
risque de ne pas l'être non plus. La bataille ne pourra être gagnée que le jour
où il y aura un contrôle territorial sur la région, où les trafics seront
remplacés par une économie légale, où les jeunes auront des perspectives
d'emploi, où les questions environnementales de désertification seront réglés
etc. La bataille ne pourra donc être gagnée que le jour où il y aura une
reprise du tissu économique et social. Mais on en est loin…
Source: Atlantico
sortie à la mer avec une équipe JOC de Lomé (Togo) |
Avec Sylvestre, président JOC Togo |
Le plus grand rendez- vous annuel en terre
africaine sur les droits humains et la liberté d’expression, le festival
« Ciné Droit Libre » a eu lieu pour la 1ère fois à Bamako sous le
thème central: « Quand la jeunesse se met débout… ». C’était du 14 au
16 janvier 2016 à travers plusieurs activités en trois jours et en
plusieurs endroits, de l’Institut Français de Bamako en passant par la
Division des Droits de la MINUSMA et la Maison de la Presse.
En
raison de sa pertinence pour la cause des droits de l’Homme et de la
liberté d’expression, le festival « Ciné Droit Libre » de Bamako a pu
mobiliser plusieurs partenaires comme l’Ambassade du Royaume des
Pays-Bas, l’Institut Français du Mali, la MINUSMA, la Maison de la
Presse du Mali. Mais aussi des partenaires comme l’ORTM, la Radio
MIKADO, Africable, Africa Star, Droit libre TV, etc.
Pendant
trois (3) jours de riches activités, cette première édition du festival
de films sur les droits humains a permis de voir des films inédits
suivis de débats passionnants sur l’engagement de la jeunesse malienne
face aux défis de la préservation des acquis démocratiques. De nombreux
invités de marque et des artistes engagés ont fait le déplacement du
Burkina Faso, du Sénégal et du Mali pour le partage et la mutualisation
des expériences de luttes citoyennes. Plusieurs
activités programmées ont été réalisées. Des projections-débats : le
credo « un film, un thème, un débat » s’est traduit par la programmation
de films autour des thématiques principales du festival. Les
thématiques sur le dialogue animées par des universitaires et membres de
la société civile jeune… Aussi, des ateliers d’écriture sur le RAP
sous la houlette des icônes du Rap africain comme Smockey (Burkina Faso)
et Didier Awadi (Sénégal), ont eu lieu au profit de rappeurs maliens
pour aider les artistes maliens à s’intéresser aux questions importantes
des droits de l’Homme, la liberté d’expression, la démocratie,
Daniel Kouriba Source: Tjikan
Un des nouveaux bateaux qui font la liaison entre les villes sur le fleuve Niger |
Plus de 380 000 enfants âgés de 7 à 15 ans ne sont pas scolarisés dans les
régions du nord du Mali en proie à l’insécurité.
C’est le cri de détresse
lancé en décembre dernier par l’Unicef qui rappelle qu’environ une école sur 6
est fermée dans les zones touchées par le conflit. Ce qui représente plus de
280 écoles. Ainsi, à ce jour, 79 % des écoles sont toujours fermées à Kidal.
Pour contribuer à
relancer l’éducation dans les régions de Gao, Kidal, Mopti, Ségou et Tombouctou
pendant deux ans, l’organisme spécialisé des Nations unies vient donc de lancer
sa campagne d’éducation «Chaque Enfant Compte».
La campagne comprend des
programmes d’apprentissage accéléré et alternatif, y compris par la radio, pour
permettre aux enfants hors de l’école de réintégrer le système éducatif, mais
aussi des activités de réhabilitation légère des écoles et d’éducation sur les
dangers des restes explosifs de guerre.
Environ 1 enfant sur 5
est touché par la crise au Mali, ce qui représente près de 1,4 million
d’enfants. On estime à près de 62 000 le nombre de déplacés internes et 139 000
le nombre de réfugiés dans les pays voisins.
A quand finalement la
fin de l’hypothèque de l’avenir de ces enfants privés d’éducation ?
Aliou Touré Source: Le Matin
avec François, Denis et Honoré, responsables nationaux JOC Bénin |
devant le siège national de la JOC du Bénin |
Merci de votre fidélité et votre soutien ! Bernard
Pendnt la récolte du Riz à Mopti (en décembre) |
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